Comment tenter de retourner une opinion faite d’a priori défavorables, lesquels ont été jusqu’à mener à des menaces de mort ? Menacés en octobre 2018 sur leur exploitation de Nort-sur-Erdre en Loire-Atlantique, Magaly et Bruno Bioret ont ouvert leur ferme à tous leurs voisins le samedi 25 mai. Avec une réussite certaine !
Vous vous souvenez sans doute de cette histoire, contée par WikiAgri. Fin octobre 2018, un couple d’agriculteurs de Nort-sur-Erdre a été menacé par un voisin furieux, leur disant que s’il voyait quelqu’un mettre des pesticides, il viendrait avec son fusil. Cette menace intervenait juste après un passage d’un des… semoirs de l’exploitation. Nous avions alors apparenté ce fait divers à de l’agribashing.
Depuis, Magaly et Bruno Bioret n’ont cessé de réfléchir à leur situation par rapport à l’ensemble de leurs voisins. Si la menace d’alors est davantage « à considérer comme un cas particulier que comme une attitude d’ensemble » selon le maire Yves Dauvé interrogé par WikiAgri, il n’en demeure pas moins que le couple d’agriculteurs (parents de cinq enfants) a désormais la peur « de voir un jour débarquer quelqu’un jusque chez nous et aller au-delà des menaces », selon Magaly Bioret. Et les Bioret se sont donc décidés, dès le mois de janvier, à organiser une journée « portes ouvertes » dans leur ferme. A montrer comment ils fonctionnent, mais aussi à exposer leurs projets, eux qui savent que les terres exploitées sont en partie sur une zone de captage d’eau, où l’usage des phytosanitaires fait craindre des pollutions. Cinq mois de préparation pour cette journée du 25 mai donc.
Cinq mois pendant lesquels ils ont multiplié les contacts afin de créer un véritable événement qui marque les esprits, pour que même celles et ceux qui ne seront pas venus finissent par en avoir des échos favorables. Magaly et Bruno Bioret n’ont pas honte de leurs pratiques, tout en comprenant l’évolution de la société et le contexte environnemental dans lequel ils se trouvent, voilà le message qu’ils veulent faire passer. Au chapitre des contacts, il a fallu mobiliser tous ceux qui pouvaient participer à l’organisation, et aussi ouvrir le dialogue avec ceux qui avaient un a priori défavorable, comme les membres locaux de l’association des Coquelicots.
A l’arrivée, le jour J, près d’une quarantaine de personnes accueillait les visiteurs. Un champ avait été aménagé et fléché pour les voitures, le bel hangar agricole de l’exploitation se voyait adjoindre une toile de tente pour abriter partenaires et visiteurs. Les partenaires, ce sont ni plus ni moins les fournisseurs ou les clients de l’exploitation : Primeale, D’Aucy, Le Jardin de Julie (conseils et fournitures en jardinage, une manière d’expliquer aux particuliers qui rencontrent des difficultés de cultures comment les agriculteurs s’en sortent à grande échelle), Corteva… Liste non exhaustive. Le tout, avec une bonne vingtaine de panneaux explicatifs des pratiques culturales céréalières mis à disposition par Passion Céréales (« C’est simple avec eux, explique Magaly Bioret. On leur demande, ils nous les envoient la veille, nos seuls frais sont quand on leur réachemine les panneaux le lendemain »). Tout ce beau monde est venu expliquer comment poussent les plantes, les dernières technologies utilisées pour être plus efficace dans le respect de l’environnement tout en conservant un objectif de rendement… Chacun avec ses arguments, son vécu. « Aucun des partenaires n’a participé financièrement, précise encore Magaly Bioret, nous voulions à tout prix conserver des rapports sains avec nos fournisseurs, et rester maitres de notre propre communication. » En revanche, chacun a pu exposer, avec son propre matériel de communication, ses pratiques et les résultats obtenus.
Résultat, ce samedi 25 mai entre 9 heures et midi, plus de 300 personnes sont venues (évidemment sans compter l’accueil et les partenaires), avides de curiosité. Parmi ces visiteurs, certains avec des a priori négatifs, militants de l’environnement. Ils ont eu le mérite d’accepter de répondre à l’invitation des Bioret, et d’avoir l’esprit suffisamment ouvert pour échanger, faire valoir leur point de vue bien sûr, mais aussi apprécier ce que le couple d’agriculteurs proposait pour améliorer son empreinte environnementale sur la zone. Lorsque les Bioret ont pris la parole pour exposer leurs projets, ils ont été applaudis par tout le monde.
Autre aspect intéressant, parmi ces visiteurs, on a dénombré plus d’une quarantaine d’enfants : ce qui signifie qu’on n’a pas eu peur de venir en famille, et donc que l’image de « pollueur » véhiculée à l’encontre des agriculteurs notamment dans le cadre de l’agribashing n’a pas marqué les esprits dans ce cas. D’ailleurs, un accueil spécifique pour enfants avait été prévu, avec plusieurs jeunes femmes dans l’encadrement, y compris une institutrice.
A l’arrivée, explique Magaly Bioret, la tente montée à côté du hangar a été prêtée par des amis, ce sont les partenaires qui ont apporté leurs outils de communication… « C’est surtout la collation finale qui a représenté un budget, nous avons tout commandé à un traiteur local. » Une manière de dire que même de simples agriculteurs peuvent organiser chez eux une journée (demi-journée en fait) portes ouvertes avec l’aide de leurs amis et sachant mobiliser leurs partenaires. D’ailleurs, un agriculteur voisin venu tenir l’accueil glisse : « Moi, je suis juste à côté. Si les Bioret devaient tomber, je serais le suivant. Il n’y a plus de concurrence qui tienne, il faut être solidaires face à l’adversité… ».
Evidemment, ce qui était le plus attendu, c’était le speech des agriculteurs. Savoir ce qu’ils avaient à dire à leurs voisins. A tour de rôle, Magaly et Bruno Bioret ont expliqué leur contexte, et ont montré qu’ils avaient compris ce qui peut légitimement inquiéter la population locale. Ainsi, une partie des cultures se trouve sur une zone de captage d’eau. Et même si les mesures de pollution de cette eau ne sont pas obligatoirement liées à leur propre activité (certains résidus qui ont été trouvés ne correspondent pas aux pesticides utilisés par les Bioret et viennent donc d’usages antérieurs), il est clair qu’il faut trouver une solution pour cette zone.
Les Bioret se sont donc creusés la cervelle, pris entre leur métier de producteurs avec une rentabilité minimale à assurer, les contraintes environnementales en vigueur, et donc cette crainte locale sur une zone très précise poussant à aller au-delà desdites contraintes pour conserver les relations les meilleures avec leurs voisins. Et ils ont trouvé une solution pour résoudre cette équation : il s’agit de transformer la zone directement liée au captage d’eau en prairie, sans la moindre adjonction de phytosanitaires. L’herbe récoltée serait alors transformée dans un méthaniseur (dont il faut s’équiper) pour produire l’azote qui serait utilisée pour les autres parcelles céréalières (qui auraient donc moins de besoins en phytosanitaires qu’aujourd’hui) et l’énergie de l’exploitation. Parallèlement, les parties légumières de l’exploitation seraient converties en bio, notamment grâce aux apports issus du méthaniseur.
L’exposé de ce projet, dans ses moindres détails, a attiré les applaudissements généraux de l’assistance. Pour autant, il reste soumis à différentes autorisations, notamment d’instances où siègent des responsables locaux à différents niveaux. Le maire de Nort-sur-Erdre en fait partie, mais il s’est montré très prudent en intervenant après l’allocution de Bruno et Magaly Bioret (sur demande d’un des voisins présents, il n’avait pas prévu de prendre le micro), appréciant que le dialogue soit ouvert, mais évitant de donner sa propre opinion sur le projet.
A l’issue de l’intervention publique du couple d’agriculteurs devant donc 300 personnes, j’ai recueilli plusieurs réactions.
D’abord celle de Yves Dauvé, maire de Nort-sur-Erdre : « Je ne voudrais pas que l’on confonde ce que l’on appelle l’agribashing avec le cas présent. Je condamne sans ambiguïté toute atteinte physique ou menace proférée à l’égard d’agriculteurs, comme de tout citoyen. Mais nous avons par ailleurs une problématique environnementale ici dont nous devons nous soucier. Je suis ravi que M. et Mme Bioret aient pris conscience de ces enjeux et qu’ils se montrent ouverts au dialogue. Je ne peux pas répondre aujourd’hui plus précisément sur leur proposition car je ne suis pas le seul décisionnaire. Mais ensemble, dans le dialogue, nous trouverons des solutions aux problèmes posés. »
Ensuite celle de Fabrice Ferré, représentant l’association des Coquelicots à Nort-sur-Erdre. « J’ai été convaincu par ce que j’ai entendu. La solution proposée pour cesser de mettre des phytosanitaires sur la zone de captage d’eau me convient tout-à-fait. Maintenant, j’espère qu’il n’y aura rien pour freiner ces bonnes intentions… » Il avoue également avoir dans un premier temps tiqué en voyant les communications professionnelles des partenaires, « il fallait un discours humain pour accompagner ces messages trop bien préparés sur les bienfaits de l’agriculture », ajoute-t-il. « Mais tout va bien, ce discours humain, je l’ai entendu. »
Enfin, les hôtes, souriants parce que conscients que leurs efforts pour organiser cette journée ont été suivis d’effets, mais avec les traits tirés tout de même (ils devaient s’être levés bien tôt ce jour-là…)… « On ne pouvait pas continuer comme ça, ont répondu en choeur Bruno et Magaly Bioret. Il y avait déjà des tensions à cause de la zone de captage d’eau, les menaces que nous avons reçues de la part d’un individu ont accéléré le processus : nous devions réagir, et expliquer comment et pourquoi nous réagissions ainsi. Il nous a fallu cinq mois pour organiser cette journée, pour peaufiner notre propre message, mais aussi pour faire comprendre nos pratiques. Certains partenaires ont eu du mal à participer, il a fallu insister. Au passage, le problème de l’agribashing ne touche-t-il pas l’ensemble du secteur agricole ? C’est dur pour des agriculteurs seuls d’organiser quelque chose comme ça, nous avons besoin d’être accompagnés. De montrer que ceux qui commercialisent nos produits sont à nos côtés, et qu’ils n’ont rien à cacher, eux non plus. Même si nous savons que c’est à nous, à notre propre attitude, que vont accrocher les visiteurs. »
En résumé, nous avons ici plusieurs sujets en un seul. La journée « portes ouvertes » a été enclenchée après un acte isolé que l’on peut ranger dans la catégorie de l’agribashing. Mais en vérité, les messages diffusés ont répondu non seulement à l’individu concerné, mais également à tous les voisins et à leurs inquiétudes légitimes sur l’environnement. La qualité de l’eau est un enjeu majeur, tout le monde doit s’en soucier. Ensuite, faire passer le message que des agriculteurs peuvent poursuivre leurs activités en adaptant leurs fonctionnements aux réalités écologiques, c’est autre chose encore. En l’occurrence donc, la journée « portes ouvertes » devait ouvrir le dialogue pour répondre à plusieurs problématiques, plus ou moins entremêlées.
La journée « portes ouvertes » à laquelle j’ai assisté fut particulièrement réussie. Parce que les agriculteurs n’étaient pas seuls, beaucoup d’amis et collègues étaient présents avec eux. Parce qu’ils s’étaient affranchis de tout discours syndical aussi (même si eux sont syndiqués, pas un responsable local et encore moins national), car ils ont privilégié le dialogue avec leurs concitoyens immédiats. Et surtout parce que ce qu’ils ont dit, eux, sonnait juste, vrai. Rien de tel que la sincérité. Portes ouvertes pour ne rien cacher, donc tout dire aussi dans le discours.
La solution pour combattre l’agribashing est sans doute là : ouvrir les portes, montrer des visages humains, et parler aussi, non pas de généralités, mais des préoccupations de la zone géographique dans laquelle se trouve la ferme, avec les réponses adaptées à ce contexte local. Quand ça marche, on a le droit de copier !
Plus de 300 personnes de leur vosinage immédiat ont écouté ce que Bruno et Magaly Bioret avaient à dire ce 25 mai.
Avant et après leur prise de parole devant l’ensemble des visiteurs, Bruno et Magaly Bioret ont répondu à toutes les questions. Derrière eux, l’un des panneaux explicatifs fournis par Passion Céréales.
Pour accueillir les 300 visiteurs, Bruno et Magaly Bioret ont spécialement aménagé leur hangar, avec une tente dressée juste à côté.
Tout était prévu, y compris l’accueil des enfants !
Des explications sur les pratiques agricoles. La SCEA de Landebroc, c’est la ferme des Bioret.
Parmi les partenaires, D’Aucy.
L’un des partenaires a montré la croissance des plantes, depuis les sacs de graines aux plantes à maturité en pots juste derrière.
L’un des partenaires, Primeale.
Le Jardin de Julie, pour faire comprendre aux jardiniers amateurs les problématiques professionnelles agricoles…
Yves Dauvé, maire de Nort-sur-Erdre, n’avait pas prévu d’intervenir, mais a répondu aux questions posées.
Le moment où Magaly et Bruno Bioret ont pris la parole devant les 300 visiteurs… Un exercice délicat, ils s’en sont bien tirés !
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RÉSISTANCE
Nous oublions trop souvent que tout ce que nous mangeons part
d’une graine qui a été semée par un paysan dans un champ : A
l’heure de la mondialisation, nous oublions aussi que la manière
dont nous mangeons influence notre santé, mais aussi la qualité
de l’eau, de l’air, des sols ; la manière dont nous mangeons a aussi
un impact sur le climat et l’état des ressources ; enfin, la manière
dont nous mangeons modifie le visage de nos territoires, renforce
ou au contraire affaiblit les liens sociaux et a un effet direct sur
l’emploi local et non délocalisable.
Tout indique que l’agriculture se trouve, aujourd’hui, à la « croisée
des chemins », pour reprendre le titre d’un document de près
de six cents pages, publié en 2008, connu sous le nom de Rapport
de l’IAASTD. Hans Herren, président du Millénium Institute
à Washington et un des auteurs principaux du rapport, a souligné
l’urgence de « changer de paradigme agricole », pour pouvoir
faire face aux multiples crises qui menacent la stabilité du monde
et la souveraineté alimentaire des peuples : la crise du climat, de
la biodiversité, de l’eau, la crise financière, sociale, économique,
sanitaire, énergétique et alimentaire. Or, l’agriculture constitue un
puissant levier pour agir sur toutes ces crises, à condition bien sûr
que l’on change de paradigme, car le système agro-industriel,
loin de les atténuer, au contraire, les accélère.
RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE
L’agriculture industrielle est responsable de 14% des émissions de
gaz à effet de serre, car elle repose sur l’usage de pesticides et
d’engrais chimiques, fabriqués avec du gaz et du pétrole ; elle
repose aussi sur la mécanisation et le transport des denrées agroalimentaires, très gourmands en énergies fossiles. Il s’ajoute 19%
dus à la déforestation, pratiquée majoritairement pour développer
des monocultures comme le soja transgénique, qui nourrissent
les animaux des élevages industriels, ou pour produire des agrocarburants.
Enfin, l’élevage est l’une des principales causes du réchauffement climatique, puisqu’il totalise 18 % des émissions de gaz à effet de serre.
Faut-il rappeler que les émissions de CO2 n’ont jamais augmenté
aussi vite qu’au cours de la dernière décennie : 3 % par an en
moyenne, soit trois fois plus que lors de la décennie précédente.
Nous sommes sur la trajectoire des pires scénarios imaginés par
le GIEC, le groupement interministériel sur l’évolution du climat.
DESTRUCTION DES RESSOURCES NATURELLES
La part du secteur agricole dans la consommation mondiale de l’eau atteint aujourd’hui 70%, en raison notamment des techniques d’irrigation que nécessite l’agriculture industrielle. Un peu partout dans le monde on assiste au développement de conflits autour de la gestion des ressources aquifères.
25% des sols où ont été développées les monocultures de la « révolution
verte » sont complètement érodés, voire morts.
Le prix des aliments issus de l’agriculture dite « conventionnelle »
est faussé par le jeu pervers des subventions accordées aux producteurs
des pays du nord, et la non prise en compte des externalités,
c’est à dire des coûts indirects induits par le modèle agro-industriel,
comme la facture environnementale (contamination de
l’eau, de l’air, érosion des sols, destruction de la biodiversité) et
sanitaire (paysans malades ou morts, maladies des consommateurs
et riverains). Une étude publiée en 2009 par le parlement
européen a révélé que si on interdisait en Europe les seuls pesticides
cancérigènes, on économiserait 26 milliards d’Euros par
an. David Pimentel de l’Université Cornell a estimé, en 1992,
que le coût environnemental et sanitaire de l’usage des pesticides
aux Etats Unis s’élevait à dix milliards de dollars. Dans le film
« notre poison quotidien » montre que de nombreuses études
confirment que l’exposition aux pesticides peut provoquer des effets
négatifs sur le système de la reproduction, sur le système hormonal
et endocrinien ou sur le système neurologique, conduisant
aux maladies de Parkinson ou d’Alzheimer. D’ailleurs, la Sécurité
Sociale a récemment reconnu la maladie de Parkinson comme
maladie professionnelle.
EXODE
Le développement du modèle agro-industriel a provoqué un
exode rural massif au nord comme au sud de la planète : depuis
2008, un habitant sur deux habite dans les villes. Des villes qui
ont, au mieux, deux jours d’autonomie alimentaire. La France
n’est bien sûr pas épargnée : en 1960, on comptait 1,8 million
d’exploitations agricoles ; en 1990, on n’en comptait plus qu’un
million, et aujourd’hui moins de la moitié.
La consommation de viande s’est largement accrue depuis le
début du XX siècle, notamment dans les pays du Nord, où elle
est passée de vingt kilos par personne et par an à quatre-vingts
aujourd’hui. Avec le changement des habitudes alimentaires, on
observe la même tendance dans les pays émergents, comme la
Chine ou l’Inde. Selon les projections de la FAO, pour répondre
à la demande, la production mondiale de viande devra doubler
d’ici à 2050, passant de 229 à 465 millions de tonnes. Or, on estime
qu’il faut quatre calories végétales pour produire une calorie
de viande de poulet ou de porc, et onze pour produire une calorie
de bœuf élevé de manière intensive. Aujourd’hui, 40 % des céréales
cultivées dans le monde sont destinés à alimenter les animaux
des élevages industriels. Comme la production de viande
est beaucoup plus gourmande en eau que celle de légumes, on
estime que les mangeurs de viande consomment 4 000 litres d’eau
par jour, alors que les végétariens n’en consomment que 1 500.
Un repas avec viande et produits laitiers équivaut, en émissions
de gaz à effet de serre, à 4 758 km parcourus en voiture, contre
629 km pour un repas végétarien.
L’AGRICULTURE BIOLOGIQUE LA SOLUTION
Par chance, nous savons ce qu’il faut faire pour surmonter les
défis du futur, ainsi montrer dans des documentaires et films « sur l’agrobasching ». Il faut partout remplacer l’agriculture
conventionnelle par une agriculture biologique. C’est la
solution pour les agriculteurs, pour les citadins, pour les consommateurs
et pour toute la planète terre. L’agriculture biologique est
définie par le fait qu’elle n’a pas besoin d’apports extérieurs. Au
contraire, elle vit des synergies de éléments complémentaires
diversifiés dont elle est constituée : arbres, plantes, animaux
jusqu’au paysan lui-même qui peut être considéré comme le chef
de l’orchestre agricole. Au lieu d’une agriculture dépendante des
intrants, l’agriculture biologique est une agriculture basée sur les
processus dans laquelle il n’y pas de monoculture.
L’efficacité énergétique des grandes exploitations industrielles
donne un rapport de deux ou trois, maximum. Ça veut dire qu’en
injectant une kilocalorie d’énergie, on obtient trois kilocalories
d’énergie en terme de nourriture. Pour une petite exploitation,
le rapport est de quinze à trente. La conversion énergétique est beaucoup
plus efficace…