Le département de l’agriculture des Etats-Unis, l’USDA, a publié mardi son rapport mensuel sur les bilans américain et mondiaux, pour les blés et maïs notamment. Ce rapport, le Wasde, fait ressortir des cours plutôt baissier en blé et neutre en maïs.
Au niveau mondial, les disponibilités en blé sont revues en hausse de 3,3 Mt entre la production qui s’affiche sur un niveau record à 725 Mt et les stocks de début en progression également. Les stocks fin pour la campagne 2014 ressortent donc en hausse, et supérieurs aux attentes des opérateurs, faisant pression sur les prix du blé.
La forte compétition à l’export que se livrent les USA et l’Europe ressort dans le rapport de l’USDA. En effet, les Etats-Unis, peu compétitifs, ne se positionnent pas dans les appels d’offres internationaux. Par conséquent, les estimations d’exports ont été revues en baisse de 0.7 Mt par rapport au mois dernier à 24,5 Mt.
Dans le même temps, favorisés par la chute de l’euro face au dollar, les exports européens ont le vent en poupe. Aussi, l’USDA revoyait en hausse le potentiel export de l’Union européenne en hausse d’un million de tonnes à 31 Mt. La seconde partie de campagne confirmera ce niveau élevé alors que les certificats export atteignent pour le moment 19 Mt.
La surprise apparaissait surtout pour la Russie dont le potentiel exportable reste inchangé à 20 Mt malgré la mise en place de taxes à l’exportation. Ce niveau reste effectivement possible, alors que les chargements se sont accélérés au mois de janvier avant la mise en place des taxes.
Quant au maïs, les stocks fin estimés conformes aux attentes, ressortent quasiment inchangés. Néanmoins, la production mondiale était revue en hausse de 3 Mt à 991 Mt environ, principalement à la faveur des productions de l’Argentine en hausse de 1Mt à 23 Mt et à l’Ukraine. En effet, la production de l’Ukraine est augmentée de 5,3 % à 28,45 Mt. Aujourd’hui, à la suite de la dévaluation de la monnaie ukrainienne, la grivna, le maïs est particulièrement compétitif à l’exportation, notamment à destination des ports européens. Aussi, le potentiel d’export de l’Ukraine est en hausse à 18 Mt tandis que les importations européennes étaient revues en hausse d’un million de tonnes à 8 Mt.
Aux Etats-Unis, seule la consommation de maïs à destination de l’éthanol était remontée. Pourtant, l’incorporation étant déjà très forte, les stocks d’éthanol sont sur des niveaux importants.
Au final, ce rapport mensuel a apporté plus d’ajustements que de véritables modifications. Sur les prix, l’impact est resté plutôt faible.