En Lozère, du fait de l’application de la loi littoral sur un lac de montagne, deux jeunes ayant débuté leur installation risquent la faillite.
Je vous avais décrit la situation d’Eugénie Brajon et Damien Martin en Lozère, deux jeunes ayant pris l’un et l’autre dans la tourmente de l’application de la loi littoral à l’intérieur des terres, loi qui interdit la construction de bâtiments, alors que l’un et l’autre avaient inclus la construction du leur (et avec l’aval de toutes les autorités compétentes) dans leur projet d’installation. Je vous invite à (re)lire l’article initial beaucoup plus détaillé (lien à la fin de celui-ci).
Depuis, il y a eu une réunion au niveau de la communauté de communes, et le PLUI (plan local d’urbanisme intercommunal) a été adopté, avalisant l’interdiction de construction ailleurs que dans la continuité du village. J’ai rencontré Eugénie Brajon à l’occasion du Salon de l’agriculture, elle me disait étudier les possibilités (restreintes) restant, à savoir d’un côté du village la construction du bâtiment sur un lieu ne s’y prêtant pas au départ, et à l’autre extrémité du village, même si le foncier pouvait être classé agricole, il appartient à une tierce personne qui ne souhaiterait pas de construction dessus…
En d’autres termes, et malgré une grande mobilisation locale (notamment du syndicat des Jeunes agriculteurs), on se dirige tout droit vers une situation franchement détestable pour notre agriculture : on a deux jeunes, 24 et 25 ans, qui ont débuté leur installation, chacun son élevage, l’envie du métier, plein d’allant, que l’on est en train de casser littéralement.
Peut-on réellement en rester là, et les laisser se débrouiller chacun de leur côté ? Les politiques locaux, alertés, n’ont guère réagi, ayant visiblement du mal à se rendre compte de la gravité de la situation. Alors que l’on a vu des causes nationales démarrer avec moins que cela…
En savoir plus : https://wikiagri.fr/articles/en-lozere-la-loi-littoral-joue-contre-lenvironnement-agricole/943 (notre article initial sur ce sujet, tous les détails y sont expliqués).
Notre photo prise au Salon de l’agriculture : Eugénie Brajon (à gauche) avec Nathalie Brunel Meyrueix, également agricultrice en Lozère.
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Après les loups, voila la loi littoral. Tout est bon pour exproprier les ruraux sous prétexte de biodiversité. En effet, les agriculteurs n’ont pas l’intention de délocaliser, alors il faut trouver autre chose pour s’approprier leurs terres afin de promouvoir le tourisme de classe internationale!
http://leloupdanslehautdiois.blogspot.fr/2014/02/loup-la-face-cachee_9.html
Il faut bien comprendre que l’élevage gène les propriétaires de résidences secondaires surtout si ceux ci ont des relations au sein d’un gouvernement qui sacrifie toute activité non délocalisable pour promouvoir la dépendance du pays !