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L’Iran peut devenir un partenaire comparable à l’Algérie en termes de débouchés

L’accord sur le nucléaire iranien pourrait, s’il est convenablement appliqué, ouvrir des marchés importants pour les produits alimentaires, premiers biens que la population recherche, d’après les experts. En matière de blé et de farine, l’Iran peut devenir un partenaire comparable à l’Algérie, estime-t-on aux chambres d’agriculture.

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L’Iran, avec son climat continental, peut se trouver auto-suffisant tout comme il peut avoir à importer des volumes de 4 à 6 millions de tonnes (Mt) de blé, rappelle François Gatel, directeur de France Export Céréales. Le pays a importé 4,3 Mt de blé en 2014/15, mais 6 Mt la campagne précédente, selon l’Usda (département américain de l’Agriculture).

Sans atteindre le potentiel importateur de l’Égypte (8 à 10 Mt par an), il se situerait entre l’Algérie et le Japon, indique-t-on au service international de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture. Il serait, par ses importations de blé, « au premier rang de la région formée par les pays du Moyen-Orient que sont l’Irak, Israël, la Turquie et le Yémen ».

Le handicap pour les blés français serait en revanche le taux de protéines insuffisant : la meunerie iranienne demande un taux de 25% de gluten, les blés français offrent en général des taux de 22 à 23 %, selon François Gatel.

Par ailleurs la filière française de la volaille (la volaille « est de la céréale sur pattes », comme le disent les professionnels) compte revenir sur le marché iranien massivement, avec d’autant plus d’atouts que l’équilibre euro-dollar est proche de la parité (un euro = 1,09 dollar le 15 juillet), souligne Gilles Le Pottier, délégué général du Cidef, Comité interprofessionnel de la dinde française.

Marc NICOLLE (AGRA Presse)

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