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L’export céréalier français manque de compétitivité en Egypte

Sur le marché egyptien, ce n’est pas le blé français qui a été vendu la semaine écoulée. Preuve conjoncturelle de son manque de compétitivité.

L’Egypte profitait de la baisse des cours du blé pour revenir aux achats cette semaine. Néanmoins les opérateurs français étaient déçus car aucune offre française n’a été retenue. En effet, l’organisme d’Etat de l’Egypte, le GASC, achetait 60 000 tonnes de blé russe et 60 000 tonnes de blé roumain.

Les résultats de l’appel d’offres surprennent pour plusieurs raisons. Premièrement, le nombre de propositions faites aux Egyptiens est particulièrement important. Quelque 17 offres de la part de chargeurs étaient envoyées laissant penser que les silos des exportateurs sont encore remplis. Deuxièmement, pour la première fois dans la campagne, l’offre de blé US ressort moins déconnectée que pour les appels d’offre précédents. Seul le coût du fret et la base US restent pénalisants. Enfin, l’achat de blé russe est un signal fort qui laisse penser que les exportateurs sont confiants quant à la suppression dans le courant du mois de mai de la taxe à l’export mise en place par son gouvernement en janvier dernier.

Du côté français, la meilleure offre ressort près de 15 $/t plus chère que la première offre russe. Le blé français n’est donc plus compétitif à l’export à court terme vers l’Egypte. Cette information décevait les opérateurs alors que le silo de Senalia affirmait dans le même temps ne plus vouloir recevoir des livraisons de blé en livraison, car les silos sont pleins à Rouen.

L’une des raisons du manque de compétitivité du blé cette semaine, malgré la baisse des cours sur le rapproché, est le regain de l’euro face au dollar. En effet, la parité euro/dollar qui avait fortement chuté sur les niveaux proches de 1,05 $/€, s’affiche maintenant autour des 1,137 $/€. D’une part, les chiffres économiques des Etats-Unis ressortent décevants limitant la hausse du dollar américain. D’autre part, la situation de la Grèce reste dans la ligne de mire tandis que les échéances de remboursement approchent.

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