Les nouvelles filières biosourcées (néo-matériaux, chimie verte, biocarburants, bio-combustibles…) ont créé 100 000 emplois directs ces 20 dernières années et devraient en créer encore 90 000 d’ici 2030, indique un rapport du ministère de l’Agriculture, publié le 14 juin.
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Les emplois dans les biocarburants passeraient ainsi de 16 500 en 2010 à 28 000, et ceux dans la chimie du végétal passeraient de 25 000 à 45 000.
Ce rapport, rédigé par Claude Roy et Jacques Teyssier d’Orfeuil, deux membres du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER), estime que les politiques européennes et nationales qui ont été mises en route depuis 2003 dans une logique « climat-énergie » pèseront « puissamment ». Principaux leviers : les productions renouvelables (énergie, matériaux) et le stockage du carbone.
Les biocarburants contribuent pour 7 % aux politiques durables de transport routier, « et ils devraient pleinement participer (y compris avec l’apport des biocarburants de génération 2) à la réussite de l’objectif de 15 % de carburants renouvelables visé par la loi en 2030 ». Quant à la méthanisation, tout en restant une filière « raisonnée », elle devrait « croître fortement » pour permettre l’installation en France, dans un premier temps, de 1 500 méthaniseurs.
Une remarque des deux auteurs : « Nous devons malheureusement faire observer que c’est la seule vision « énergétique » qui a prévalu dans les discours ». À l’inverse, les approches « matériaux et chimie renouvelables, comme trop souvent, sont oubliées ». Or ce sont elles qui créent valeur ajoutée et diversité des débouchés.