march local pommes

Les circuits courts sont-ils vraiment la solution à la crise agricole ?

L’engouement actuel en faveur des circuits courts, qui est en grande partie justifié, ne doit pas cependant nous inciter à croire qu’il s’agit là de la solution par excellence à la crise agricole actuelle.

Il est évident que les circuits courts sont à la mode ces derniers temps. En juillet 2015, un rapport parlementaire a été publié sur le sujet, le Rapport d’information sur les circuits courts et la relocalisation des filières agricoles et alimentaires. Son auteur était la députée Europe écologie Les Verts Brigitte Allain. Au mois de mars 2016, la Fondation Jean Jaurès a fait paraître une note sur Les circuits courts : une réponse aux crises agricoles ?. Elle a été rédigée par Marc-David Choukroun, qui est tout simplement l’un des cofondateurs de La Ruche qui dit oui, l’un des acteurs désormais les plus connus en la matière.

« Sans supermarché, mais avec internet,
consommer mieux et local
revient moins cher »

La journaliste de la rédaction du figaro.fr Mathilde Golla, de son côté, a lancé au début du mois de février dernier un étrange défi, celui de vivre un mois sans faire ses courses dans un supermarché en partant de l’idée selon laquelle « repenser notre façon de consommer en se passant de la grande distribution pourrait être une solution à la crise agricole ». Cela a provoqué beaucoup de réactions positives sur les réseaux sociaux. Mathilde Golla dit avoir réussi son pari en s’appuyant notamment sur les nombreux conseils donnés par les internautes. Elle affirme s’être mieux nourrie et surtout avoir dépensé à peu près la même somme que lorsqu’elle faisait ses courses dans un hypermarché. L’un de ses articles avait d’ailleurs pour titre « Non, ça ne coûte pas plus cher de consommer mieux et local ! ». Le suivant était encore plus enthousiaste puisqu’il s’intitulait « Sans supermarché mais avec internet, consommer mieux et local coûte moins cher ».

Enfin, de nombreuses émissions et beaucoup d’articles dans la presse ont été récemment consacrés au thème des circuits courts comme solution privilégiée à la crise agricole actuelle. Que doit-on en penser ?

La grande variété des circuits courts

Avant de répondre à cette question, il semble néanmoins nécessaire de rappeler ce que l’on entend par circuits courts. D’après la définition du ministère de l’Agriculture, « est considéré comme circuit court un mode de commercialisation des produits agricoles qui s’exerce soit par la vente directe du producteur au consommateur, soit par la vente indirecte, à condition qu’il n’y ait qu’un seul intermédiaire entre l’exploitant et le consommateur ». Ces produits agricoles peuvent être bruts ou bien transformés. Ce mode de distribution concerne de facto plutôt les filières de fruits et légumes, les filières animales, la viticulture et l’horticulture.

Il existe une grande variété de circuits courts, au-delà des AMAP (Associations pour le maintien d’une agriculture paysanne) et de La Ruche qui dit oui, les exemples les plus souvent cités dans la presse à ce propos. Parmi les ventes directes du producteur au consommateur, il y a tout d’abord les ventes à la ferme. Les agriculteurs vendent alors leurs produits dans un petit local se situant au sein de leur exploitation ou sous la forme d’une cueillette à la ferme.

Il y a ensuite les ventes collectives qui peuvent prendre deux formes spécifiques. La première est un point de vente collectif dans lequel des producteurs s’associent et proposent leurs produits à la vente au sein d’un magasin. La seconde est un panier collectif. Les consommateurs se procurent alors un panier de produits en provenance de plusieurs producteurs qu’ils peuvent récupérer dans un point de distribution.

Figurent également parmi les ventes directes, les ventes sur les marchés (marchés de producteurs de pays, marchés fermiers, etc.), les ventes en tournée ou à domicile, les ventes par correspondance (internet), les ventes organisées à l’avance (les AMAP dans le cas français), les ventes en foires ou en salons ou encore l’accueil à la ferme dans le cadre de gîtes ou de tables d’hôtes qui comprend une consommation sur place des produits de la ferme.

Les ventes indirectes sont réalisées via un intermédiaire qui peut être un commerçant-détaillant (boucherie, épicerie de quartier, traiteur, grandes et moyennes surfaces) ou bien un restaurateur (restauration traditionnelle ou bien collective).

Le succès récent des circuits courts

Certains modes de distribution comme les marchés ou les ventes à la ferme sont très classiques. Un spécialiste comme Bernard Mondy, enseignant à l’Ecole nationale de formation agronomique (ENFA), explique d’ailleurs que « la vente directe est par essence ancrée dans l’histoire de l’agriculture, c’était même autrefois le principal mode de commercialisation ».

D’autres le sont moins et se sont développées ces dernières années, notamment grâce à internet et au développement de plateformes numériques. Il y a eu tout d’abord le phénomène des AMAP à partir de 2001, qui s’inspirent d’expériences étrangères. Ce furent en premier lieu les Teikei japonais qui ont été fondés par des mères de famille citadines dans les années 1960. Celles-ci se sont regroupées au sein d’un groupement d’achat et ont décidé d’établir un contrat avec un agriculteur par lequel celui-ci s’engageait à produire sans recourir à des produits chimiques (dans un contexte marqué au Japon par la contamination de l’eau de mer par le mercure et l’apparition de la « maladie de Minamata » suite à une intoxication par le mercure) en échange de la garantie de voir sa production intégralement achetée à l’avance. Ce furent ensuite les Community Supported Agriculture (CSA) créées à partir du milieu des années 1980 en Amérique du Nord et en Grande-Bretagne.

Dans une période plus récente, c’est La Ruche qui dit oui qui a suscité le plus d’intérêt et qui est devenue le symbole de l’engouement en faveur des circuits courts, notamment en raison de sa plus grande souplesse par rapport aux AMAP. La Ruche qui dit oui est une plateforme numérique qui a été créée en 2011 et qui vise à mettre en relations des producteurs et des consommateurs dans un rayon de 250 km pour se procurer des produits alimentaires comme des fruits, des légumes, du fromage, de la viande, etc. Il existe néanmoins une sorte d’intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs qui est le « responsable de ruche ». Celui-ci s’occupe de la « ruche », c’est-à-dire du point de distribution des produits se situant à proximité du lieu d’habitation du consommateur dans lequel celui-ci peut retirer sa commande chaque semaine à la même heure. Les producteurs fixent eux-mêmes le prix de vente de leurs produits et versent une commission de 16,7 % de leur chiffre d’affaires en vue de rémunérer la plateforme et le responsable de ruche. C’est une grande réussite puisque la plateforme regroupe aujourd’hui 4 000 fournisseurs et plus de 100 000 consommateurs réguliers. Ce modèle s’est développé dans d’autres pays à partir de 2013, en Allemagne, en Belgique, en Espagne, en Italie et au Royaume-Uni. Il a également inspiré d’autres plateformes numériques qui fonctionnent suivant un principe similaire : Locavor, la ruche s’appelant en l’occurrence un « locavor », Marchands de 4 saisons, le responsable de « ruche » étant appelé « animateur » avec une livraison dans un commerce de proximité, ou encore le Label fourmi, la « ruche » étant la « fourmilière ».

Enfin, parmi les modes de distribution en circuits courts qui se sont aussi beaucoup développés ces dernières années, on peut également mentionner les drives fermiers ou des plateformes numériques qui permettent de commander directement à des producteurs, comme Bienvenue à la ferme, ou encore Le Comptoir local ou le Drive des champs en Ile-de-France.

Et il est encore possible d’innover en la matière, la preuve la plateforme ChezVosProducteurs qui vient qui vient de sortir, et que WikiAgri vous a déjà présentée (lien en fin d’article).

N’oublions pas non plus que cet intérêt en faveur des circuits courts n’est pas que le fait des consommateurs. Il a été aussi promu par les autorités publiques depuis la fin des années 2000, notamment suite au Grenelle de l’environnement (parmi les engagements du Grenelle figurait ainsi l’accroissement de la part des produits saisonniers et de proximité). Dans ce contexte, un groupe de travail intitulé « circuits courts de commercialisation » a été mis en place par le ministère de l’Agriculture en janvier 2009. Celui-ci a remis un rapport au mois de mars, qui a servi de base au plan de soutien au développement des circuits courts lancé en juin car celui-ci avait identifié un certain nombre d’obstacles à leur développement. Il est à noter que la loi d’avenir pour l’agriculture de 2014 encourage également les projets visant à « relocaliser l’agriculture et l’alimentation dans les territoires ».

Les circuits courts, pour changer de « modèle agricole » ?

Certains considèrent que les circuits cours constituent la solution par excellence à la crise agricole actuelle. Ils tendent généralement à considérer que le « modèle agricole » actuel de type agro-industriel est à bout de souffle et qu’il faut donc le changer au profit d’une agriculture davantage axée sur la qualité des produits en partant notamment du constat selon lequel les agriculteurs passés aux circuits courts s’en sortent bien mieux que les autres.

Ceux qui défendent cette vision tendent donc à opposer de façon stricte agriculture familiale (ou paysanne) et agriculture intensive (ou industrielle), artisanat et industrie, petites et grandes exploitations, alimentation saine et de qualité et malbouffe. De leur point de vue, le développement des circuits courts constitue donc l’outil privilégié pour s’opposer au « modèle agro-industriel dominant » et pour mettre en place une alternative agricole fondée sur une agriculture familiale de petites exploitations qui produisent une nourriture de qualité avec un faible impact environnemental. C’est ce que l’on peut appeler la vision militante ou idéologique des circuits courts.

Le réseau des AMAP présente ainsi les AMAP comme « destinées à favoriser l’agriculture paysanne et biologique qui a du mal à subsister face à l’agro-industrie ». Marc-David Choukroun, dans la note publiée par la Fondation Jean Jaurès, entend « faire de la vente directe du producteur au consommateur une alternative viable au modèle agro-industriel », à savoir « ce modèle agricole qui contraint les exploitants à vendre leurs produits à perte, ruine les campagnes et finit par mettre tout et n’importe quoi dans votre assiette », même si, de son point de vue, « la route est longue pour changer d’échelle ». Le site La Ruche qui dit oui explique d’ailleurs dans ses « valeurs » qu’« aujourd’hui le modèle agro-industriel dominant a largement montré ses limites, ses dangers et ses injustices pour les producteurs comme pour les consommateurs » et souhaite en conséquence « voir émerger de nouvelles façons de produire et de consommer ».

Enfin, la journaliste Isabelle Saporta, l’auteure du controversé Livre noir de l’agriculture (sous-titré Comment on assassine nos paysans, notre santé et l’environnement, Fayard, 2011), a publié en février 2016 un nouvel ouvrage intitulé Foutez-nous la paix ! (Fayard) dans lequel elle fait l’éloge des exploitations familiales et des circuits courts en les opposant au « modèle agricole » porté d’après elle par la FNSEA, sa tête de turc habituelle. Pour elle, la FNSEA, « cogestionnaire de notre agriculture depuis des décennies maintenant, a joué la partition du big is beautiful, de la conquête des marchés à marche forcée… Pour un résultat que l’on connaît : des éleveurs que l’on a poussé à se surendetter. Des paysans à qui l’on a fait dépenser toujours plus (pour gagner toujours moins). Bref, un système où ceux qui s’enrichissent ne sont pas les agriculteurs mais les chimistes qui leur vendent des pesticides, de la nourriture pour leur bétail et des médicaments. »

Pour une approche pragmatique des circuits courts

Il existe cependant une autre vision des circuits courts, une vision plus pragmatique. Ceux-ci présentent, en effet, à coup sûr de très nombreux avantages. Le premier est sans aucun doute de contribuer à la réassurance du consommateur souvent inquiet quant à l’impact des denrées alimentaires sur leur santé et l’environnement, tout en répondant, selon le rapport de 2009 du groupe de travail sur les circuits courts, à « une exigence grandissante de produits de terroir, de tradition, d’authenticité ». Les produits vendus en circuits courts sont censés également être plus sains et avec une meilleure qualité gustative.

Le second avantage est le soutien économique direct apporté par le consommateur aux producteurs et à la production locale en court-circuitant au passage les intermédiaires, en particulier la grande distribution, qui sont souvent désignés comme les principaux responsables de la situation de crise actuelle. Les circuits courts sont censés garantir un juste prix aux producteurs, tout en favorisant les produits du terroir. Le même rapport de 2009 indique à ce propos que les circuits courts peuvent permettre d’« améliorer le revenu des producteurs, et parfois même d’assurer sa survie » en augmentant ses marges (grâce à « une captation de valeur en faveur du producteur »), en lui assurant un paiement immédiat, en réduisant les coûts de transport ou en lui permettant de diversifier son activité. Cela peut constituer également une source de créations d’emploi, par exemple pour le conjoint du producteur. Enfin, en ayant un contact direct avec le consommateur, le producteur peut « valoriser au mieux un mode de production spécifique voire des productions particulières ».

Le ministère de l’Agriculture voit d’autres avantages dans le développement des circuits courts, comme la contribution au développement d’une consommation durable et au maintien d’une agriculture périurbaine, la promotion de pratiques favorables à l’environnement, l’amélioration de la compréhension de l’agriculture par les consommateurs ou encore le renforcement du lien que les consommateurs peuvent avoir avec le territoire.

Pas la solution principale à la crise agricole

Les circuits courts ne sont pas pour autant « La » solution principale à la crise agricole actuelle. C’est l’une des solutions, mais que c’est loin d’être la seule et la principale. Même si, d’après le Recensement agricole de 2010, 21 % des exploitations françaises recourent aux circuits courts, ce mode de commercialisation reste néanmoins une niche destinée à une clientèle souvent aisée, un peu à la manière du marché bio. D’ailleurs, selon le même Recensement agricole, les circuits courts représentaient seulement 6 % des achats alimentaires. On peut supposer que cela a augmenté depuis, notamment avec des plateformes comme La Ruche qui dit oui, mais cela devrait tout de même, aujourd’hui encore, rester une niche. L’économiste Jacques Mathé, auteur d’un ouvrage intitulé Dix clés pour réussir dans les circuits courts (éditions France agricole) et publié en 2016, en conclut : « Ne nous leurrons pas : on ne nourrira pas la totalité de la population avec les circuits courts. Ils plafonneront à 15-20 % des besoins ».

Par ailleurs, il n’existe pas de dichotomie stricte entre agriculteurs en circuits courts et agriculteurs en circuits longs. Les exploitants peuvent être, en effet, à la fois en filières courtes et en filières longues selon les types de production. L’idée selon laquelle les agriculteurs en circuits courts s’en sortent mieux que les autres est aussi un mythe, même si cela a pu permettre à certains de sauver leur peau à un moment donné (un article du figaro.fr du 3 mars 2016 fait état de ce point de vue de l’histoire de Samuel et Christine Brostin, des producteurs laitiers du Nord Cotention « sauvés par les circuits courts »).

En définitive, ainsi que l’affirme Jacques Mathé, dans un entretien accordé à La France agricole, « les circuits courts ne remplaceront jamais les modèles alimentaires classiques ». La géographe Sylvie Brunel dans un numéro de l’hebdomadaire Le Un paru le 24 février 2016 et consacré à la crise agricole explique, de son côté, que « nourrir le monde avec des jardiniers, le bio, les circuits courts, retrouver la prétendue sagesse paysanne d’antan… quelle aberration pour ceux qui, comme moi, connaissent la réalité des campagnes pauvres ! ».

On peut même aller plus loin en remettant en cause certaines idées toutes faites relatives aux circuits courts. Dans une étude parue en 2014, le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) du ministère de l’Agriculture indiquait ainsi que les circuits courts « ne sont pas une garantie automatique de qualité mais ils répondent à la demande de proximité et de lien social » et que, parallèlement, les « « circuits longs » sont indispensables et injustement critiqués ». Une étude du Commissariat général au développement durable de 2013 tend, quant à elle, à remettre en cause l’idée selon laquelle l’impact environnemental des circuits courts est bien moindre en raison de la faible distance parcourue car « l’impact environnemental dépend plus du mode de production que de transport ». En clair, ce n’est pas la variable transport qui compte comme peut l’illustrer l’exemple suivant donné par les auteurs de l’étude : « Les consommations d’énergie liées au transport et à la distribution pour un agneau élevé en Nouvelle-Zélande et commercialisé en Allemagne et pour un agneau élevé en Allemagne et commercialisé localement en vente directe sont plutôt comparables […] malgré de grandes différences dans les distances de transport ».

Cela ne signifie en aucun cas que les circuits courts n’ont aucune utilité. En ces temps de crise, certains agriculteurs victimes de mal-être et en quête de reconnaissance professionnelle y ont recours et y trouvent une solution à leur problème personnel. En revanche, ils ne permettent pas de tout résoudre, en particulier des questions cruciales : le retour de la confiance des consommateurs vis-à-vis de l’alimentation, l’amélioration de l’impact environnemental de la production agricole, ou la voie de sortie de la grave crise que traverse l’agriculture française. Par ailleurs, il faut bien reconnaître que ceux qui font la promotion des circuits courts comme principale solution à la crise agricole ne sont pas dénués d’arrière-pensées, leur objectif étant au final de remettre en cause le « modèle agricole » dominant. Alors que, s’il doit exister un axe de développement pour ces circuits courts, les ériger en système unique idéal ne résoudrait pas tous les poroblèmes, et ne manquerait pas d’en poser d’autres.

En savoir plus : www.assemblee-nationale.fr/14/pdf/rap-info/i2942.pdf (Rapport d’information sur les circuits courts et la relocalisation des filières agricoles et alimentaires publié en 2015 par la députée Brigitte Allain) ; www.jean-jaures.org/Publications/Notes/Les-circuits-courts-une-reponse-aux-crises-agricoles (Les circuits courts : une réponse aux crises agricoles ?, note de la Fondation Jean Jaurès publiée en 2016 par Marc-David Choukroun) ; www.lefigaro.fr/conso/2016/02/25/05007-20160225ARTFIG00186-non-ca-ne-coute-pas-plus-cher-de-consommer-mieux-et-local.php (article de Mathilde Golla publié en février 2016 dans lefigaro.fr consacré à son défi de vivre un mois sans faire ses cours dans un supermarché) ; www.lefigaro.fr/conso/2016/03/05/05007-20160305ARTFIG00008-sans-supermarche-mais-avec-internet-consommer-mieux-et-local-coute-moins-cher.php (autre article de Mathilde Golla publié en mars 2016 dans lefigaro.fr) ; http://agriculture.gouv.fr/consommation-manger-local-partout-en-france (source de la définition des circuits courts sur le site du ministère de l’Agriculture) ; http://agriculture.gouv.fr/sites/minagri/files/documents/pdf/rapport_du_gt_circuits_courts0409.pdf (rapport du groupe de travail « circuits courts de commercialisation » mis en place par le ministère de l’Agriculture et publié en 2009 : les différentes facettes des circuits courts décrites ici s’en inspirent) ; www.agrobiosciences.org/article.php3?id_article=2188 (source de la citation de Bernard Mondy) ; www.reseau-amap.org (site du réseau des AMAP) ; https://laruchequiditoui.fr/fr (site de La Ruche qui dit oui) ; https://locavor.fr (site de Locavor) ; www.marchandsdes4saisons.fr (site de Marchands de 4 saisons) ; www.labelfourmi.com (site du Label fourmi) ; www.bienvenue-a-la-ferme.com (site de Bienvenue à la ferme) ; www.lecomptoirlocal.fr (site du Comptoir local) ; http://drivedeschamps.fr/sidf (site du Drive des champs) ; https://wikiagri.fr/articles/chezvosproducteurs-cree-le-lien-entre-consommateurs-et-producteurs/8604 (article de WikiAgri sur la toute nouvelle plateforme ChezVosProducteurs) ; www.albin-michel.fr/Foutez-nous-la-paix–EAN=9782226321879 (informations sur l’ouvrage Foutez-nous la paix ! publié chez Fayard en 2016 par la journaliste Isabelle Saporta) ; www.agreste.agriculture.gouv.fr/recensement-agricole-2010 (recensement agricole de 2010) ; www.editions-france-agricole.fr/10-cles-pour-reussir-dans-les-circuits-courts (informations sur l’ouvrage Dix clés pour réussir dans les circuits courts publié aux éditions France agricole en 2016 par Jacques Mathé) ; www.lefigaro.fr/conjoncture/2016/03/02/20002-20160302ARTFIG00245-samuel-et-christine-brostin-agriculteurs-sauves-par-les-circuits-courts.php (article du figaro.fr du 3 mars 2016 sur l’histoire de Samuel et Christine Brostin) ; www.lafranceagricole.fr/actualites/circuits-courts-lidealisme-ne-doit-pas-faire-oublier-le-realisme–1,0,683582159.html (source de la citation de Jacques Mathé extraite d’un entretien qu’il a accordé à La France agricole le 26 février 2016) ; http://le1hebdo.fr/numero/95/soyons-ralistes-1474.html (source de la citation de Sylvie Brunel extraite d’une tribune qu’elle a publiée dans Le Un le 24 février 2016) ; www.ladocumentationfrancaise.fr/var/storage/rapports-publics/144000738.pdf (étude de 2014 du Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux du ministère de l’Agriculture) ; www.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/LPS158.pdf (étude de 2013 du Commissariat général au développement durable).

3 Commentaire(s)

  1. Très bon article néanmoins quelques points non évoqués comme le fonctionnement des plates-formes grâce au bénévolat avec, il faut bien le dire, des mesures d’hygiène (respect de la chaîne du froid) aléatoires…
    Concurrence déloyale avec la distri qui doit se plier à des normes d’hygiène drastiques et aux lois du travail…

    Les circuits courts « ne sont pas une garantie automatique de qualité (…) »

    Tout à fait !

    En règle générale ce petit commerce fait fi de la classification des carcasses en abattoir qui détermine leurs valeurs bouchères et qui conditionne le prix de vente, de même qu’il est bon de signaler la qualité de découpe souvent médiocre des ateliers de découpe associés (chacun son métier…)

    Critères qui demandent une attention particulière des éleveurs dans la finition des animaux pour ne pas être pénalisés sur le prix et le savoir faire des bouchers pour mettre en valeur ces viandes.

    Les pires sont les « mixtes »! Qui réserve leur moins mauvaise came aux particuliers et sont bien contents d’avoir (encore) une filière pour écouler les « m…. », cette dernière fonctionne grâce aux volumes, donc à la production et la fidélité d’autres éleveurs.

     » (…) mais ils répondent à la demande de proximité et de lien social »

    Après ces considérations, le lien social n’est rien d’autre que de l’enfumage !

  2. Merci pour cet article très complet, documenté, avec une vision objective de la situation.
    Intéressant de noter l’exemple de l’impact environnemental comparé sur l’agneau.

  3. la « longueur » du circuit n’est pas la question, ce qui compte c’est la propriété du cahier des charges :
    – si c’est le producteur qui définit son produit de A à Z il intègre dans son prix final le travail des intermédiaires qui sont nécessaires à la qualité de son produit , le consommateur adhère au cahier des charges par son achat volontaire, la plus-value est au producteur après « juste » rétribution des intermédiaires,
    – si c’est le consommateur qui définit le cahier des charges (les Teikei japonais) le producteur a la garantie de l’écoulement de sa production mais il n’en a pas la plus-value, c’est bien la qualité de son travail qui est rétribuée au « juste » prix,
    – et si c’est le « transformateur » (au sens large et..long) qui définit le cahier des charges… c’est avant tout SA plus-value qui importe, il peut jouer alors sur tous les tableaux et on passe rapidement a ce qui conduit à la crise agricole actuelle .
    Le cahier des charges est bien le lien social qui s’établit entre le producteur et le consommateur car il est basé sur un rapport de confiance….
    la « concurrence libre et non faussée » du néo-libéralisme est bien l’enfumage du « big is beautiful » … avec le poison d’AVRIL !
    qui nous conduit au chacun pour soi des

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