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Les biosolutions passent l’épreuve de la pratique

Pour conquérir l’agriculture française, les biosolutions misent sur leurs résultats. De Sangosse s’appuie ainsi sur un réseau de producteurs enrichissant les repères techniques et économiques.

Dans un contexte où les options phytosanitaires conventionnelles se réduisent, De Sangosse, entreprise française spécialiste des biosolutions, s’appuie sur un réseau de neuf fermes biosolutions. Réduisant les IFT (1) tout au long du cycle de la plante, ses biostimulants, produits de biocontrôle, adjuvants mais aussi outils d’aide à la décision y passent à l’épreuve de la pratique.

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Biosolutions en grandes cultures : toutes les solutions alternatives

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Efficacité, praticité et rentabilité sur limaces

En 2023, le biocontrôle représentait 30 % des surfaces traitées anti-limaces auxquelles s’ajoutent 34 % d’association avec les métaldéhydes. « Le succès dans la lutte contre les limaces a été favorisé par l’arrivée des CEPP (2) et la classification du métaldéhyde en CMR2 (3), indique Pierre Olçomendy, chef de marché anti-limace chez De Sangosse.

Avec une mortalité supérieure à 50 % à J+9 dans les essais Arvalis en 2023, plusieurs biosolutions ont démontré leur efficacité qu’elles soient utilisées pures ou en mélange avec les méthaldéhydes. De Sangosse propose notamment une formule utilisable dès que le seuil d’intervention est dépassé sans nécessité d’intervenir en préventif. Avec 91 % des parcelles traitées en un seul passage cet automne le coût par hectare établit par le panel ADQuation pour la formule IRONMAX est légèrement inférieure aux métaldéhydes. Pierre Olçomendy ajoute : « ces produits sont aussi moins contraignants qu’un anti-limace classé CMR2 en termes de stockage et d’usage ».

Après un hiver doux et particulièrement humide, l’année 2024 s’annonce propice aux gastéropodes. « Des comptages fin mars chez des producteurs de betteraves ont pu mettre en évidence de 15 à 25 limaces par m2, relève Pierre Olcomendy. Nous prévoyons une augmentation significative des surfaces traitées ce printemps sur maïs, tournesol et betterave. »

En complément du biocontrôle, De Sangosse a développé un outil d’aide à la décision baptisé Limacapt. Celui-ci inclut un capteur permettant le comptage des limaces, un arbre de décision pour déterminer le risque et des interfaces possibles sur smartphone, PC et tablette. « Représentant un investissement moyen de 1 400 euros, le retour sur investissement s’effectue dès 60 ha traités par an, annonce Pierre Olcomendy. Il permet en moyenne d’économiser 35 % d’anti-limaces et de diviser par deux le nombre de passages ».

Adjuvants : maximiser l’efficacité tout en réduisant l’impact

En 2023, l’adjuvantation représentait 30 % des passages de pulvérisateur en France. « Elle permet d’augmenter l’efficacité des traitements tout en réduisant leur impact, explique Jean-Marc Saurel. Le directeur de l’activité adjuvants chez De Sangosse souligne l’intérêt de la combinaison anti-dérive associant buses et adjuvant. Il affirme « un euro d’adjuvant investi, apporte un gain de quatre euros par hectares* en moyenne. Par ailleurs, l’association d’un adjuvant à une buse à 66 % de réduction de dérive permet une limitation effective de 90 % toute en compensant les pertes d’efficacité liées à la formation des gouttelettes plus grosses par la buse ».

Jean-Marc Saurel rappelle que les adjuvants font l’objet d’une homologation spécifique intégrant la démonstration de leur intérêt agronomique et l’évaluation de leurs risques.

* sur une synthèse de 3 années essais fongicides céréales sur septoriose appliqués au stade Dernière Feuille Etalée (T2), 37 points de comparaison fongicide seul avec fongicide et IN-TECH à 0,5 L/ha.

Maîtriser la pression fongique en grandes cultures

Du côté des fongicides, la note commune INRAE / ANSES / ARVALIS de ce début d’année alerte sur l’érosion de l’efficacité des molécules conventionnelles disponibles en grandes cultures. « Le biocontrôle fait au moins aussi bien que la chimie dans un contexte de pression importante, avec des retraits de molécules majeures » affirme Marie Aubelé, chef de marché Grandes Cultures chez De Sangosse. Les essais conduits par l’entreprise présentent des rendements au moins équivalents pour les traitements incluant des biosolutions en remplacement ou complémentarité des traitements conventionnels. Au-delà, les trois fermes biosolutions De Sangosse ont réduit leurs IFT fongicide de 30 % en moyenne dont 38 % en blé et utilisent 50 % de CMR en moins. Marie Aubelé ajoute : « en 2023 dans ces trois fermes, nos produits ont permis un gain additionnel de 80 €/ha en blé par rapport aux programmes de référence ».

Plus d’un quart des surfaces en vigne et arboriculture

En vigne, la gestion des fongicides est en pleine mutation. Le complexe maladie prégnant vient s’ajouter à un contexte économique tendu et à la pression sociétale. Johanna Sigel, chef de marché vigne arboriculture maraichage chez De Sangosse, indique : « notre offre fongicide sur oïdium et mildiou apparait efficace contre le Black Rot en association avec du souffre dans les essais IFV. Elle est de plus non CMR ».

Par ailleurs, suite au rachat de Biovitis, De Sangosse s’enrichit d’un nouveau savoir-faire en phytothérapie. « Les extraits de plantes interviennent dans la nutrition, la protection et la stimulation » explique Emeline Lasserre-Arondel. La chef marché phytothérapie anticipe que ces produits pourraient demain trouver leur place au-delà du secteur viticole.

« Des alternatives crédibles face à la chimie »

Hugo Puech gère l’exploitation du Lycée Agricole du Paraclet (Somme). Classés HV3*, les 110 hectares de cultures sont en partie conduits en agriculture de conservation depuis trois ans. Il explique « depuis 2022, le test des biosolutions de Sangosse croise nos objectifs économiques, pédagogiques et de développement. Avec deux ans de recul seulement, le biocontrôle me parait offrir des alternatives crédibles à la chimie. Etant multisites, leurs produits ouvrent également des perspectives pour prévenir l’apparition de résistances ».

Hors du dispositif expérimental, l’exploitation a utilisé les antilimaces METAREXâ DUO et IRONMAX â. Hugo Puech constate : « l’offre de De Sangosse est efficace avec une concentration moindre. Le bilan économique est tout à fait probant ».

En grande culture, des itinéraires 100 % chimiques ont été comparés avec les biosolutions en complémentation ou réductions de doses. « Il faudra plusieurs années pour valider définitivement les résultats, souligne Hugo Puech. Mais après deux années très différentes, PYGMALIONâ et ECHIQUIERâ offrent des alternatives intéressantes notamment pour la réduction des IFT et la santé humaine ».

Enfin, l’adjuvant LE 846 a permis de réduire les IFT pour traiter la fusariose sur blé de 0,35 à 0,25 en 2022. En 2023, elles ont été abaissées de 0,5 à 0,35. En traitement sur pommes de terre avec le même adjuvant, l’IFT a été maitrisé à 0,5 au lieu de 1.

* HV3 : Certificat Haute Valeur Environnementale niveau 3.

(1) Indicateur de Fréquence de Traitements phytopharmaceutiques
(2) Certificat d’Economie de Produits Phytopharmaceutiques concernant les vendeurs de produits phytopharmaceutiques à des fins agricoles.
(3) produit Cancérogènes, Mutagènes et Reprotoxiques relevant des règles générales de prévention du risque chimique.

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