Arnaud Perrein, céréalier français exploitant 3 920 hectares dans la région de Ialomita, dans le sud-est de la Roumanie, croit beaucoup au développement du soja et du colza. Ce sont à la fois des cultures à haut rendement, à condition d’être irriguées, et des productions valorisées à bon prix.
Le fait que le soja soit une légumineuse évite l’épandage d’azote. L’eau d’irrigation coûte peu : 12 à 13€ par millier de mètres cubes dans les nappes, ou 0,7€ par millier de mètres cubes quand il s’agit de pompages dans les fleuves. En outre, l’aide couplée versée à l’hectare au soja est de 230€ l’hectare, et de plus le soja bénéficie d’un coefficient élevé d’aide au titre des surfaces d’intérêt écologique. Mais de toute façon « même sans aides, je garderais la culture du soja et du colza », a fait remarquer Arnaud Perrein.
Quant au marché, il paye bien les graines de soja et de colza en raison de la présence du triturateur international Bunge, implanté non loin de là.
Une association européenne, « Danube Soya », dont le siège est à Vienne, cherche à développer la culture du soja en Europe orientale, afin de réduire la dépendance européenne vis-à-vis de l’importation en provenance des Amériques. Parmi les membres de « Danube Soya » figurent les groupes coopératifs français Euralis et Axéréal. Arnaud Perrein est par ailleurs le président de l’association des producteurs de maïs de Roumanie.