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Le semis, une phase clé pour le maïs

Les semis ont débuté la semaine dernière après plusieurs jours de temps sec et un réchauffement des températures. Malgré tout, nous ne sommes encore que fin mars et le temps reste peu favorable : averses fréquentes et températures froides, en particulier les minimales.

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Lorsqu’arrivent les périodes propices au semis, une façon de déclencher le semis est de vérifier la température du sol. Il est coutume de dire qu’au-delà de 10°C, les conditions sont propices et le maïs pourra s’implanter dans de bonnes conditions. C’est à 5 cm de profondeur que la température est la plus variable et où le risque d’erreur par rapport à la température moyenne journalière est le plus important. Sur sol nu et à 5 cm de profondeur, une prise de température entre 9 et 10 heures du matin ou autour de 20 heures semble assez représentative de la valeur moyenne qui nous intéresse. A l’inverse, une mesure entre 14 et 16 heures à peu de chance d’être représentative sauf les jours ou les écarts entre le mini et le maxi de température sont très faibles.

Les conditions pour une implantation réussie

Rappelons que le semis est une phase clé pour le maïs. C’est une plante qui ne compense pas, et donc la régularité et l’homogénéité entre les plantes est un gage de réussite. Les critères importants pour réussir l’implantation sont :

• la préparation de sol (et le type de sol !) : le maïs a besoin de s’enraciner en profondeur d’autant plus si l’accès à l’eau est limitant. Le sol doit être homogène, sans horizon trop compacté ni à l’inverse excès de porosité. Les reprises doivent intervenir en sol ressuyé. Attention actuellement, l’horizon de surface a bien séché mais peu révéler un horizon sous-jacent saturé en eau. En sol battant, privilégier moins d’interventions et au plus proche du semis.

• la profondeur et la régularité de semis : 4-5 cm pour limiter les risques de dessèchement, prédation… mais pas plus profond.

• la densité de semis à adapter selon la précocité de l’hybride et le potentiel de la parcelle (accès à l’eau principalement). De cette densité de semis dépend la première composante de rendement à se mettre en place, c’est-à-dire la densité d’épis. Ces dernières années la densité d’épis est souvent le facteur limitant dans les maïs irrigués. Plusieurs causes : densité de semis trop juste, protection ravageurs insuffisante, levées hétérogènes en cas de printemps froid et/ou semis précoces…

• la vigueur de départ de la variété : indispensable en sol et/ou printemps froid.

• un starter : effet de la concentration en phosphore facilement accessible par les racines. En moyenne, on observe un gain de 7 quintaux par hectare avec un classique 18-46 à 130 kg.

• et en présence de ravageurs, une protection insecticide.

Aude CARRERA, Bertrand DUCELLIER, Thierry GROSSOLEIL (ARVALIS – Institut du végétal)

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