bineuse

Comment bien choisir sa bineuse ?

Une bineuse est un outil agricole de désherbage mécanique dont l’utilisation est très répandue. Elle permet d’intervenir en inter-rang sur les cultures semées et en ligne (soja, maïs, betterave, tournesol…), les colza et féveroles en grand écartement, ainsi que sur certaines céréales. 

A quoi sert la bineuse ?

La bineuse sert à détruire les adventices dans les inter-rangs. Son action est particulièrement efficace (70% à 100%) sur les adventices développés, elle représente une bonne alternative ou un complément à l’utilisation des produits phytosanitaires. Le binage joue également un rôle de limitation de l’évaporation de l’eau dans la culture, à travers l’asséchement de la terre. 

Toutefois, le binage demande une prise en compte en amont, dès le semis. Ce semis doit être soignée, et le binage précis, sans quoi la culture pourrait être endommagée. Pour les conditions météorologiques, il vaut mieux privilégier des conditions sèches. Les adventices se trouvant sur le rang ne pourront pas être éliminés, sauf à utiliser des éléments butteurs. 

Comment fonctionne la bineuse

La bineuse est un outil d’une grande polyvalence. Elle se compose d’une poutre sur laquelle des éléments bineurs indépendants sont fixés en parallélogramme.

Chaque élément bineur est composé de dents, équipant les socs. On peut en ajuter la profondeur, l’écartement, la vitesse d’opération. Un système de guidage peut accroître l’efficacité de l’action. En outre, le protège-plan est nécessaire pour éviter d’abîmer les jeunes semis. 

L’agriculteur orientera son choix entre les différents éléments bineurs en fonction de la nature de la culture et de sa stratégie de maîtrise des adventices. 

Comment choisir les éléments bineurs 

L’agressivité de la bineuse est définie par la rigidité des dents et par l’angle du soc. Plus les dents seront rigides, plus elles s’enfonceront dans le sol. Il est possible d’opter pour des dents semi-rigides ou flexibles. 

Cinq grands types d’éléments bineurs sont proposés sur le marché :

  • Le soc triangulaire : les lames, en forme de A, de pattes d’oie, de cœur ou delta, sectionnent les racines de adventices. D’où un travail à une certaine profondeur. Les lames Lelièvre, coudées, permettent d’agir au plus près du rang.
  • Le soc plat : les lames plates, parallèles au sol, visent à sectionner les adventices. Elles nécessitent le plus souvent un système de guidage.
  • Le soc de vibroculteur : les dents vibrantes travaillent en profondeur pour déraciner. Il est souvent nécessaire de l’utiliser en combinaison avec d’autres types de socs.
  • Les étoiles : ces éléments peuvent remplacer socs et dents, pour arracher les adventices et les recouvrir de terre. Leur utilisation est intéressante sur les sols caillouteux.
  • Les éléments butteurs : ils servent à butter la culture et à recouvrir les adventices présents sur le rang.

Comment choisir son système de guidage 

Dans le cas d’un guidage frontal, l’agriculteur gère la direction de l’outil, avec une bineuse à l’avant. Ce mode opératoire est une garantie de simplicité et de précision, en permet de se passer de systèmes de guidage. Toutefois l’agriculteur doit être habile, et le semis impeccable.

Plusieurs possibilités de guidage dont envisageables, notamment lorsque la bineuse se trouve à l’arrière, afin d’optimiser l’action de l’agriculteur et d’avoir un gain de rendement :

  • Le guidage manuel : la direction est effectuée par un second opérateur, installée à l’arrière. C’est une technique fiable mais contraignante en termes de main-d’œuvre. En outre, elle est plutôt réservée aux semis à grand écartement.  
  • L’auto-guidage : cette solution permet de guider la bineuse de manière précise.  Dans le cas du guidage par trace, les éléments sont guidés par une roue ou un coutre pour suivre la trace du sillon. Ce guidage, actif ou passif, est efficace, sauf lorsque les sols sont trop caillouteux ou sableux. 
  • L’auto-pilotage : c’est un pilotage actif, des systèmes décèlent la position du rang et ajustent l’action de la bineuse. Le pilotage par palpeur de rangs permet d’ajuster le décalage éventuel avec une grande précision. Le pilotage par reconnaissance vidéo est fiable, pourvu que la visibilité soit suffisante dans l’inter-rang, cette solution qui se développe de plus en plus. Le pilotage par GPS présente un coût élevé, mais est performants. On peut citer également le pilotage par capteurs photo-électriques, avec des senseurs de chaque côté du rang, et le pilotage par ultrasons.

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