Le déchaumage apparaît comme une opération culturale importante, et représente pour les agriculteurs une alternative intéressante à l’utilisation des herbicides non sélectifs. Voici quelques éléments fondamentaux pour mieux connaitre cette technique agronomique.
Le déchaumage est une intervention mécanique consistant à enterrer les chaumes, les résidus de récolte, les plantes adventices et les graines sous la surface. Cette technique s’est développée à la fin du XIXe siècle au moment de la démocratisation de la charrue, remplaçant la culture à bras et préparant l’essor des tracteurs.
Les déchaumeurs entrent en action aux mois d’août et septembre, après la récolte et avant la grenaison. Il faut prévoir plusieurs passages successifs. L’enfouissement, dans cette opération, est superficiel : moins de 5 centimètres pour les faux-semis, 20 centimètres maximum pour déraciner les adventices et les vivaces.
Le déchaumage n’est pas une opération culturale anodine. Elle demande un travail important, la une attention aux conditions météorologiques et une connaissance précise de la flore (durée de conservation, période de levée, etc.).
Le déchaumage a pour but de créer des conditions favorables pour la culture suivante. On peut dénombrer trois avantages principaux.
Le premier est de détruire les mauvaises herbes et les repousses indésirables, et de réduire la population de limaces.
Le second consiste à diminuer la quantité des graines présentes au sol. On parle de technique du « faux-semis ». Pour la pratiquer, le déchaumage est peu profond : 2 à 5 centimètres (sinon, les graines pourraient entrer en dormance). Les graines germées seront détruites au passage suivant.
Le dernier bénéfice du déchaumage est l’amélioration des sols, grâce à la répartition et à la décomposition des résidus et des matières organiques. En outre, il préserve le sol de l’assèchement.
Plusieurs types de déchaumage peuvent être pratiqués, en fonction du résultat agronomique attendu. En voici une typologie, de l’action la moins profonde à la plus profonde :
Plusieurs outils répondent aux besoins des agriculteurs, qui devront les sélectionner en fonction du type de sol et des conditions météorologiques.
Il est à noter qu’il n’existe pas de déchaumeur « à tout faire ». Voici les déchaumeurs principalement utilisés :