L’augmentation de la résistance aux herbicides bouscule les pratiques agricoles, a souligné Bayer lors d’une réunion avec des distributeurs et prescripteurs le 3 décembre à Amiens.
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« Un record de désherbage des céréales va certainement être battu en 2014-15, avec à l’automne 60 % des surfaces de blé traitées », a indiqué le responsable Marketing Lionel Gripon, sur la base d’une enquête couvrant 1,3 M ha dans 11 départements du Nord. Cela confirme une tendance à la hausse, après les 32 % observés l’an dernier. « Les parcelles à problème sont plus nombreuses, avec un double passage sur 15 à 20 % des surfaces désherbées cet automne », a-t-il ajouté. En 2013, c’était 12 %, quasiment le double par rapport aux années précédentes.
L’agriculteur doit aussi supporter des coûts de désherbage plus élevés, surtout dans cette zone Nord à 74 euros/ha de blé en 2014 (65 euros/ha en 2013), la moyenne nationale étant de 65 euros/ha.
« La résistance aux herbicides progresse et devient une menace pour l’agriculture mondiale », a déclaré le responsable scientifique Alberto Collavo. « Les systèmes de culture doivent intégrer une plus grande variété de pratiques de lutte », a-t-il estimé. « Aucun nouveau mode d’action anti-graminées ne sera lancé dans les cinq ans à venir. »
Bayer conseille d’agir sur les pratiques culturales (faux semis, labour, date de semis), la rotation (introduction de cultures de printemps), l’utilisation des herbicides (alternance des produits).