La Commission européenne a fait un premier bilan des modalités de mise en œuvre des paiements directs de la réforme de la Pac dans les États membres de l’UE. Premier constat : ils profitent pleinement de la flexibilité qui leur est accordée.
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La reforme de la Pac est entrée en vigueur le 1er janvier. Tous les États membres sauf l’Allemagne ont recours (dans des proportions plus ou mois importantes) aux aides couplées principalement dans le secteur de l’élevage mais également pour les protéagineux (12% des soutiens) et de la betterave sucrière (4%).
Neuf pays (Autriche, Bulgarie, Hongrie, Irlande, Grèce, Ecosse, Pays de Galles, Italie et la Flandre en Belgique) ont décidé de plafonner le montant des aides directes entre 150 000 et 600 000 euros. Tandis que 15 se sont limités à appliquer la réduction minimale de 5% pour les montants supérieurs à 150 000 euros. Le montant total estimé de la réduction des paiements ainsi obtenue est donc limité : 558 millions d’euros sur la période 2015-2019.
Dans un souci de rééquilibrage des aides, 8 États membres (Belgique, Bulgarie, Allemagne, France, Hongrie, Lituanie, Pologne, Roumanie) ont également mis en place la prime aux premiers hectares des exploitations qui permet une redistribution allant de 5% (France, Roumanie) à 15% (Lituanie) des aides.
Enfin, après des mois négociations entre les députés européens et le Conseil sur une liste de pratiques dites équivalentes aux trois mesures de verdissement des aides seuls cinq États membres ont finalement opté par cette approche (les Pays-Bas, la France, l’Autriche, l’Irlande et la Pologne). La plupart ont notifié à Bruxelles des mesures en rapport avec la diversification des cultures.