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Les Chinois consomment de l’ordre de 33 litres par an de bière, soit légèrement plus que les Français (30 litres par an), mais beaucoup moins que les Tchèques (150 litres par an !).
Plus que la quantité consommée par habitant, c’est avant tout le nombre d’habitants qui est responsable du volume annuel de consommation : 45 milliards de litres…
Une production d’orge déficitaire et des importations en augmentation
La production chinoise d’orges, de l’ordre de 1,8 Mt par an ne suffit pas à combler la demande grandissante. Et pour cause, contrairement au riz, au maïs ou au blé qui sont des cultures soutenues par le gouvernement, l’orge ne l’est pas. Les producteurs sont donc moins enclins à semer la céréale.
Avant la campagne 2014/2015, la Chine importait exclusivement de l’orge brassicole, principalement depuis l’Australie, le Canada et, en plus faible quantité, de la France. Cette campagne a été un tournant dans les importations chinoises : la conjoncture faisant que le prix du maïs intérieur était beaucoup trop élevé pour les fabricants d’aliments du bétail (FAB), ils ont substitué en partie le maïs local par de l’orge fourragère importée. La France a su saisir l’opportunité, et en plus d’exporter davantage d’orge brassicole que d’ordinaire, elle a également acheminé de très grandes quantités d’orge fourragère en Chine. Mais cette embellie semble déjà s’amenuiser, la Chine revient vers des importations totales (brassicoles et fourragères) aux alentours des 4-5 Mt (figure 1).
Figure 1 : évolution des importations chinoises d’orges (brassicoles et fourragères) depuis 2009 (en milliers de tonnes)
Source : douanes chinoises et compilation France Export Céréales
Pour les brasseurs chinois, il est urgent de segmenter leur offre
Selon l’Association Nationale des Boissons Alcoolisées, la consommation de bière dans le pays devrait continuer de croître. Mais d’après eux, le marché est en pleine restructuration : les Chinois sont à la recherche de produits plus diversifiés et segmentés.
En 2016, la Chine a importé 650 millions de litres de bière (1,4 % de la consommation totale), dont 50 % en provenance d’Allemagne, soit une hausse de 20 % comparée à l’année 2015. D’après l’association, cette évolution est due, d’une part, à la structure trop monotone des produits chinois et, d’autre part, à la meilleure image qualitative auprès des consommateurs de la bière importée.
Pour les brasseurs chinois, le défi est donc de taille pour diversifier leur offre et répondre au mieux à la demande des consommateurs.
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