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La Belgique et les Pays-Bas, deux pays importateurs majeurs de céréales françaises

Ces deux pays sont les deux principaux clients des céréales françaises en Union européenne. A eux deux, ils en importent entre 8 et 10 millions de tonnes (Mt) par campagne, dont la moitié de blé tendre.

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Une faible production locale pour d’importantes utilisations

La Belgique et les Pays-Bas sont des pays avec de petites surfaces. Ils sont respectivement 18 fois et 13 fois plus petits que la France. Leur surface agricole utile ne leur permet pas de produire des volumes importants.

La Belgique produit chaque année presque 3 Mt de céréales (blé tendre, orge et maïs), dont plus de 60 % de blé tendre. Cela ne suffit pas à couvrir ses besoins annuels de près de 10 Mt, obligeant le royaume à importer autour de 7 Mt de céréales par an, dont 3,5 Mt de blé tendre, 1,6 Mt d’orge et 1,6 Mt de maïs. Ces céréales sont majoritairement utilisées en alimentation animale (40 %) et pour la consommation humaine (30 %, hors biocarburant) (figure 1).

Quant aux Pays-Bas, ils importent la grande majorité de leurs besoins. Ils ne produisent que 1,5 Mt de céréales et en importent plus de 12 Mt. Les besoins sont très concentrés en alimentation animale avec 8 Mt consommées chaque année (figure 1). Cela s’explique par un secteur de l’élevage très dynamique, notamment à l’export.

Les exports réalisées par ces deux pays sont surtout dus à des flux frontaliers.

Figure 1 : répartition de l’utilisation des céréales en Belgique (gauche) et aux Pays-Bas (droite)

Une large partie des importations « made in France »

La France est le 1er fournisseur de ces pays en blé tendre, avec plus de 60 % des parts de marché en moyenne sur ces trois dernières campagnes en Belgique et 40 % aux Pays-Bas (figure 2). C’est également le cas en orge, avec respectivement 40 % et 80 % des parts de marché.

En maïs en revanche, la France est plus concurrencée. Premier fournisseur traditionnel, elle se fait depuis peu fortement talonnée par l’Ukraine sur ces deux destinations. En Belgique, l’Ukraine est passée de 100 kt exportées en 2011/12 à plus de 550 kt pour la campagne 2017/18, se plaçant en deuxième position derrière la France (700 kt en moyenne). Aux Pays-Bas, le maïs français se fait désormais largement devancer par l’Ukraine, qui a exporté plus de 2 Mt l’an passé sur cette destination contre 875 kt pour la France.

Figure 2 : évolution des importations de céréales de la Belgique (gauche) et des Pays-Bas (droite) et des parts de marché françaises

La France occupe donc une place très importante de fournisseur en Belgique et aux Pays-Bas. Ces pays sont aussi cruciaux pour les exportations françaises puisqu’ils représentent 30 % des exportations totales de céréales françaises (intracommunautaire et pays tiers) ! Il est donc impératif de continuer à répondre à leurs besoins, notamment en termes qualitatifs.

 

Margaux Verdier (France Export Céréales)

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