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Interculture, les leviers agronomiques pour lutter contre maladies ou ravageurs

L’interculture est une période dont il faut profiter pour la lutte contre les adventices, les maladies et les ravageurs.

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Gérer les adventices

Les herbicides seuls en culture ne sont généralement plus suffisants pour gérer les adventices. La lutte agronomique est essentielle et permettra une préservation des solutions chimiques à moyen terme. Conséquence de la sécheresse estivale, les adventices et les repousses présentent un développement peu important. Cela est positif, car il faut gérer les adventices bien avant la formation des graines. A ce jour, toutes les parcelles doivent, si possible, être maintenant déchaumées au moins une fois.

Gérer les repousses pour lutter contre les maladies

Les rouilles jaune et brune ont encore été présentes cette année et leurs présences ont entraîné la constitution d’un inoculum. Après la récolte, les urédospores pulvérulentes sont disséminées par le vent mais ne trouvent plus de céréales pour se développer, ce qui provoque une perte considérable de l’inoculum. Seules les repousses de céréales servent de relais aux rouilles et entretiennent l’inoculum.

Réaliser un travail superficiel pour lutter contre les ravageurs

Dans les zones de prairies (Aveyron notamment), la recrudescence de dégâts de campagnols et le manque de solutions peut poser problème. Le travail du sol, avec notamment le labour, permet de déstructurer les réseaux de galeries qui constituent les terriers des campagnols des champs.

Les conditions sèches de l’été n’ont pas été favorables aux limaces. Toutefois, la lutte agronomique n’étant possible que pendant l’interculture, il ne faut pas la négliger ce qui permettra de réduire encore une partie des populations. Cette lutte vise à réduire les sources d’alimentation en détruisant les repousses et adventices et à créer un milieu défavorable aux limaces (sol sec, non motteux). Avant les cultures de printemps, si cela est possible dans votre rotation, privilégier l’implantation de couverts végétaux peu appétents (phacélie, moutardes…).

 

Aude Bouas, Régis Helias, Matthieu Killmayer, Jean-Luc Verdier (Arvalis – Institut du végétal)

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