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« Green Label » : la garantie d’un fertilisant pauvre en Cadmium

Le « Green Label » est le premier signe de qualité pour les engrais, garantissant à l’utilisateur des teneurs maximales très faibles en Cadmium. Il s’inscrit dans la continuité des recommandations de l’ANSES et permet de participer à une meilleure préservation du capital sol, de l’environnement et de limiter les risques de contamination des produits de récolte. Pour s’en convaincre nous avons posé trois questions à l’entreprise PhosAgro, associée à ce projet « Green Label » et acteur mondial de production de fertilisants phosphatés.

Validé en septembre dernier par l’Union Européenne, le « Green Label » est le premier signe de qualité pour les engrais, garantissant à l’utilisateur des teneurs maximales très faibles en Cadmium. Il s’inscrit dans la continuité des recommandations de l’ANSES et permet de participer à une meilleure préservation du capital sol, de l’environnement et de limiter la contamination des produits de récolte. Pour s’en convaincre nous avons posé trois questions à l’entreprise PhosAgro, associée à ce projet « Green Label » et acteur mondial de production de fertilisants phosphatés.

Quelle est la problématique liée à la présence de Cadmium dans les fertilisants phosphatés ?

PhosAgro : La présence de hautes teneurs en Cadmium dans les fertilisants phosphatés représente un risque majeur de pollution des sols par cet élément trace métallique. En outre, plus ces teneurs sont élevées plus le risque de transfert vers la chaîne alimentaire est important. Or le Cadmium est connu par les organismes de santé pour ses effets cancérogènes et mutagènes. Il est néfaste à la reproduction et s’accumule dans l’organisme au fil du temps.

L’ANSES (L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) s’inquiète d’ailleurs de la hausse considérable de la présence de résidus de Cadmium dans l’alimentation ces dernières années (facteur 300 en 5-6 ans). Les enfants sont particulièrement exposés ; 15 % des enfants de trois à sept ans et 36 % des moins de trois ans dépassent la valeur toxicologique de référence fixée par l’Autorité Européenne de Sécurité des Aliments (EFSA). Les produits céréaliers et les pommes de terre sont les principaux contributeurs de cette contamination.

Les limites réglementaires ne sont-elles pas suffisantes pour limiter l’impact du Cadmium ?

Phosagro : Le futur règlement européen sur les fertilisants qui entrera en vigueur en juillet 2022 fixera une teneur maximale de 60 mg de Cadmium/kg de P2O5. Toutefois, suite à divers travaux d’expertise, l’ANSES préconise de ne pas apporter plus de 2g de Cadmium par hectare et par an. Ce seuil est démontré comme étant le niveau durable de compatibilité avec une alimentation sûre. Compte tenu des pratiques de fertilisation, il faudrait limiter la teneur en Cadmium des engrais phosphatés à 20 mg/kg de P2O5. Certains pays européens ont déjà adopté cette limite comme la Finlande, la Hongrie, la Slovaquie, la Suisse. Au-delà de cette valeur seuil, le Cadmium s’accumule dans les sols, et son transfert vers les cultures et les eaux superficielles et souterraines continue.

Dès lors on comprend mieux tout l’intérêt d’une démarche volontariste pour limiter dès maintenant la charge en Cadmium de façon plus restrictive. Cet aspect est par ailleurs amené à prendre de plus en plus d’importance dans le cadre de filières agricoles de qualité. Le cahier des charges international GlobalG.A.P. (Good Agricultural Practices) intègre par exemple dans son référentiel la problématique des métaux lourds dans les fertilisants.

Comment peut-on se fournir avec des fertilisants pauvres en Cadmium ?

PhosAgro : Tous les fabricants de fertilisants phosphatés ont la capacité technique de réduire les teneurs en Cadmium par divers procédés industriels. Jusqu’à présent il était très difficile d’avoir des garanties sur les teneurs en Cadmium. Cependant, depuis le mois de septembre, le Green Label a été validé par la Commission Européenne, garantissant à l’acheteur une teneur en Cadmium inférieure à 5 mg/kg P2O5 (pour rappel l’ANSES fixe un seuil maximum à 20mg de Cadmium/kg P2O5).

Il est déjà disponible commercialement pour les fertilisants suivants : DAP 18:46, NPK(SO3) 15:15:15(27,5), Polyphosphate liquide (APP), NP(SO3) 14:40(17,5). Le Green Label apporte par ailleurs des garanties pour les autres contaminants et métaux lourds tels que l’Arsenic, le Plomb, le Mercure, le Chrome. C’est donc une solution pour la santé des consommateurs, la santé de ses sols et l’environnement dès aujourd’hui et pour les années à venir.

1 Commentaire(s)

  1. et comment se fait il que du cadmium se retrouve dans les engrais ???
    d’où vient il ???

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