Il était de bon ton de dénoncer, en 2008, le repli des spéculateurs vers les matières premières aux premières heures de la crise financière. Mais si les céréales attiraient c’était d’abord en raison du déséquilibre entre offre et demande promettant une flambée des prix et donc une substantielle plus value. Ce qui s’est effectivement passé et dont les conséquences ont été baptisées « émeutes de la faim »…
En cause, un net fléchissement de la production mondiale sur la campagne 2012/2013 : -5.7% pour le blé, -2.6% pour les céréales secondaires. Les stocks mondiaux devraient donc diminuer de 5% d’ici la fin de la campagne. Problème : les marché physique du blé crève déjà les plafonds (244 euros/t à Rouen le 5/02/2013) et les prévisions tablent sur des cours 2013 au moins au niveau des records de 2011. Jusqu’où les cours peuvent-ils monter, et que se passera-t-il dans les pays incapables de payer un blé à 300 euros ? C’est la question que soulève la FAO, mais à laquelle nous connaissons déjà la réponse, particulièrement dans un contexte de crise économique généralisée. « Pour conjurer une détérioration possible de la situation, nous devons rester vigilants et nous préparer au pire à court terme, tout en travaillant à des solutions durables à longue échéance », préviennent ainsi la FAO et le Programme alimentaire mondial dans un communiqué commun.
Dans quelques jours, la FAO publiera sur premier bulletin 2013 sur l’offre et la demande de céréales. Difficile d’imaginer un retournement de situation. La balle sera donc entre les mains des producteurs de l’hémisphère Nord, condamnés à l’exploit cette année pour faire mentir les prédictions alarmistes !
Sources :
http://www.fao.org/news/story/fr/item/155522/icode/
http://www.fao.org/docrep/017/al993f/al993f00.pdf
http://www.fao.org/worldfoodsituation/wfs-home/csdb/fr/
http://www.fao.org/worldfoodsituation/wfs-home/foodpricesindex/fr/
Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !
« La balle sera donc entre les mains des producteurs de l’hémisphère Nord, condamnés à l’exploit ». Il est bien connu que la quantité de récolte est soumise au bon vouloir des producteurs….
C’est bons messieurs de la FAO feraient bien de consacrer leur salaire à l’achat es denrées alimentaires pour les pays pauvres, ils y aurait moins de « c…….s » de racontées. Ces braves gens ont toujours un métro de retard, ils n’ont rien vu venir en 2008, et ne sont pas au fait de l’actualité aujourd’hui, il suffit de voir les cours actuelles, qui biens que haut n’anticipes pas une mauvaises récolte…. à suivre.