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En Haute-Marne, quatre céréaliers recherchent un berger sur site agrivoltaïque

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A Laville-aux-Bois, des agriculteurs se sont lancés dans un projet agrivoltaïque de 94MWc étendu sur 132 ha de terres converties en prairies permanentes. Ils recherchent un producteur d’ovins pour redonner à ces terres leur vocation fourragère. Ce dernier y élèvera un troupeau de 500 à 600 brebis.

Quatre exploitations céréalières et leurs dirigeants cherchent un producteur/trice d’ovins à Laville-aux-Bois en Haute Marne. Ils l’installeront sur une partie de leur exploitation grâce à l’impulsion et la sécurité financière d’un projet agrivoltaïque.

Les quatre exploitations partenaires du projet sont : la SCEA des Essarts (330.42 ha de SAU), de l’EARL des Groseillers (298.45 ha de SAU), de l’EARL Les Perspectives (264.61 ha de SAU)  et de la SCEA Yung (200 ha de SAU). Et c’est sur leurs 1 093 hectares de terres, de jachères et de prairies que les quatre chefs d’entreprises à la tête de ces sociétés ont décidé de créer, de toutes pièces, une exploitation ovine 132 hectares actuellement cultivés. 

Ces céréaliers redonneront ainsi, à ces terres peu profondes et sans réel potentiel agronomique, leur vocation fourragère initiale. Et ils y relanceront une activité d’élevage abandonnée depuis des décennies. 

« Pour des raisons humaines, collaboratives et également pratiques », les quatre chefs d’entreprises se sont regroupés dans le collectif O’Pâturages, confiant la maitrise d’ouvrage à GLHD, Green Lighthouse Développement (https://green-lighthouse.com/). C’est une société française spécialisée dans le développement de fermes agrivoltaïques, implantée en région Nouvelle Aquitaine.

Cette dernière est chargée de bâtir une ferme agrivoltaïque sur les 130 hectares de prairies fraichement converties. Et comme aucune des quatre exploitations céréalières n’est dotée de bâtiments pour héberger un troupeau ovin de 600 têtes et leur suite, c’est ensemble avec GLHD et la société ASDEV, qu’ils ont dessiné une bergerie et un bâtiment de stockage de 2300 m². Ils les construiront à la fin de l’année 2025 lorsque le site agrivoltaïque sera lui-même mis en place.

Erigée sur une parcelle de 2 ha environ acquise par O’Paturages, cette bergerie comportera alors un logement de fonction pour le/la futur/e berger/e. Et le pan sud du nouveau bâtiment sera doté d’une centrale photovoltaïque sur toiture.

Le projet d’élevage

Sur son exploitation, l’éleveur ou l’éleveuse retenu/e par les quatre agriculteurs haut marnais sera à la tête d’un troupeau de 500/600 brebis. Et pendant que les fermes agrivoltaïques injecteront de l’électricité dans le réseau électrique, le futur éleveur ovin produira jusqu’à 1000 agneaux par an avec le soutien des agriculteurs (cf encadré).

Une étude économique du projet a été réalisée par GLHD avec les concours de la Chambre d’agriculture de Haute Marne, de la coopérative COBEVIM et de CER France. Elle servira de support au porteur de projet pour réaliser le projet d’entreprise requis pour dégager un revenu suffisant et pour percevoir éventuellement la DJA.

Une fois installé/e, le/la futur/e éleveur/se constituera son troupeau de brebis et financera l’aménagement et le matériel de paillage de la nouvelle bergerie. Le/la producteur/trice d’ovins acquerra aussi les matériels agricoles indispensables (tracteur, quad etc.).

Le montant des investissements à sa charge est estimé à 225 000 €.

Entre temps, la société GLHD aura financé la ferme agrivoltaïque et les quatre céréaliers associés, regroupés au sein d’une société de type SARL ou SAS, auront pris en charges la construction de la bergerie et de sa toiture photovoltaïque. Mais la vente de l’électricité produite permettra de rembourser les prêts souscrits par chacune des deux parties pour financer ces installations.

Comme les 130 ha de prairies agrivoltaïques seront loués par leurs propriétaires à la société GLHD, cette dernière rétrocèdera ces terres à l’éleveur après avoir conclu avec lui, un prêt à usage de 40 ans.

Toutefois, les prairies équipées de panneaux ne sont pas éligibles aux droits aux paiements de base et aux aides du second pilier, la société GLHD versera à l’éleveur une partie du produit de la vente de l’électricité injectée dans le réseau EDF. Aussi, le futur éleveur bénéficiera des aides ovines à la brebis.

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Si vous êtes intéressé/e pour en savoir davantage, veuillez contacter le collectif O’pâturages à l’adresse mail suivante : [email protected]

Retrouvez aussi l’annonce sur le Répertoire Départ Installation des Chambre d’Agriculture : 

https://www.repertoireinstallation.com/relai.php?onglet=ficheOffre&numOffre=26818

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Sécurité fourragère garantie

Une fois installé, le futur éleveur d’ovins viande pourra compter sur l’aide des quatre céréaliers partenaires du projet agrivoltaïque pour effectuer certaines taches, notamment pendant les périodes d’agnelages.

Pour faire ses foins, le producteur d’ovins aura aussi la possibilité d’emprunter leur matériel. Et une fois la moisson faite, les champs serviront de pâture.

Par ailleurs, le collectif de céréaliers fournira les années de sécheresse autant de fourrages que nécessaires pour nourrir le troupeau de 600 ovins si l’herbe amenait à manquer. Sur son exploitation, Julien fauche 60 ha de luzerne et 30 ha de foin.

Julien Lanclume au pied de ses vaches Angus

Depuis 2018, il a redonné à son exploitation la dimension polyculture-élevage qu’elle avait à l’époque de ses parents et de ses grand-parents dans les années 1980. Dans le Barrois, les agriculteurs avaient alors un troupeau d’ovins et/ou de bovins lait et viande.

Aujourd’hui, Julien conduit un troupeau d’une quinzaine de vaches Angus sur 20 ha de prairies.

Installé depuis 2001, Julien est à 41 ans à la tête d’une exploitation familiale de 320 hectares sur lesquels il cultive du blé (80 ha), de l’orge d’hiver (40 ha), de l’orge de printemps (30 ha) et du colza (30 ha). Il y a quelques années, il a diversifié son assolement pour produire près de 90 ha de fourrages.

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Auteur : Hénin Frédéric
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