–stop–
Les pluies des dernières semaines sont favorables aux repousses dans les parcelles.
Profitez de ces conditions pour réaliser des faux-semis et réduire la pression adventices dans le blé dur. Les meilleurs résultats de faux-semis sont observés avec un travail du sol très superficiel (1 à 2 cm) qui favorise des levées importantes et rapides. Attention, il faut ensuite respecter un délai de 3 semaines entre le dernier faux-semis et le semis du blé dur.
Jouer la carte de l’agronomie en cas de résistance aux herbicides suspectée
Dans les zones blés durs, les problèmes les plus préoccupants concernent la lutte contre les graminées avec l’augmentation des intensités d’infestation en ray-grass, folle avoine, vulpie… Ce phénomène est accentué par la progression des populations résistantes aux herbicides antigraminées des groupes A (Agdis, Axial, …) ou B (sulfonylurées). Des difficultés peuvent également affecter la gestion des dicotylédones, avec l’apparition, plus récente de cas de résistance aux sulfonylurées (coquelicot notamment).
Pour y faire face, il convient d’être vigilant et d’anticiper. Une stratégie performante doit s’appuyer sur les leviers agronomiques ou mécaniques complémentaires à la lutte chimique et implique de diversifier et adapter les solutions de lutte sur les parcelles à problèmes :
• Eviter les retours trop fréquents de céréales,
• Réaliser un labour en tête de rotation (solution efficace pour réduire le stock semencier notamment en brômes, ray-grass, vulpie, vulpins),
• Réaliser un ou plusieurs faux semis avant l’implantation des céréales,
• Alterner les familles chimiques,
• Eviter les semis trop précoces.
Tableau 1 : efficacité potentielle de différents leviers agronomiques contre les graminées.
Désherber dès l’automne dans les situations les plus sales
Dans les situations les plus sales, réaliser au moins un traitement à l’automne avec un antigraminée racinaire, rattrapé si nécessaire en sortie hiver.