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En quatre mois, les commandes d’amendements minéraux basiques ont chuté de 50 %, celles des engrais contenant du phosphore et du potassium de 30 %, d’après ses chiffres. « Les désinvestissements constatés mettent la fertilité des sols en danger », a estimé le président Thierry Loyer. Et de pointer le fort risque de perte de rendement dans les terres peu pourvues en engrais de fond qui de surcroît limitent l’efficacité de l’azote.
« La baisse du phosphore et du potassium atteint un seuil critique », a-t-il souligné : les apports ont été divisés par quatre en 40 ans via les engrais minéraux. Première concernée, la partie centrale de la France montre des bilans déficitaires de 10 à 16 kg/ha en potassium, une baisse de la teneur en phosphore biodisponible supérieure à 10 % depuis 2004.
« Le nombre d’analyses de terre représente environ la moitié de ce qu’il faudrait, a noté Philippe Eveillard, responsable du pôle agriculture, environnement et statistiques. C’est la trésorerie disponible plus que les recommandations qui prime au moment de la décision. »