La Commission européenne a présenté le 22 novembre à Vienne un rapport sur le développement des protéines végétales dans l’Union européenne qui devrait servir de base au lancement d’un plan stratégique pour la filière des protéagineux.
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Ce rapport constitue « un point de départ important pour un débat au niveau européen afin de définir le chemin à suivre de manière durable » pour développer la production de protéines végétales en Europe, a indiqué le commissaire européen à l’Agriculture Phil Hogan. Mais, a-t-il prévenu, cette tâche « nécessitera la contribution active de tous les acteurs concernés ».
La compétitivité de la production pourra être accrue grâce aux programmes de recherche de l’UE dont le budget est doublé pour la période 2021-2027.
Dans le cadre de la Pac après 2020, le soutien aux producteurs de protéines végétales sera inclus dans les plans stratégiques nationaux (reconnaissance des bénéfices des légumineuses, aides au développement rural et aides couplées), rappelle également le rapport.
Parmi les autres outils existants ou à améliorer : l’analyse et de la transparence des marchés grâce à de meilleurs outils de suivi notamment un observatoire européen, des actions de sensibilisation avec le soutien du programme de promotion de la Commission européenne, et l’intensification des échanges de savoirs et de bonnes pratiques au moyen d’une plateforme en ligne spécialisée.
Depuis la réforme de la Pac de 2013, la surface consacrée au soja dans l’UE a doublé, atteignant près d’un million d’hectares et la production de légumineuses (pois fourragers, fèveroles, lentilles, pois chiches) a quant à elle quasiment triplé.
L’UE importe néanmoins toujours environ 17 millions de tonnes de protéines brutes chaque année, dont 13 millions à base de soja pour une consommation totale de 27 millions de tonnes (dont 93 % sont destinés à l’alimentation animale).