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Blé dur, une attention particulière sur la fertilisation phosphatée

Le blé dur est classé parmi les espèces peu exigeantes en potassium, mais moyennement exigeantes vis-à-vis de la fertilisation phosphatée. Dans certaines situations, le phosphore peut devenir limitant, il est donc important de faire le point régulièrement sur les teneurs du sol.

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L’analyse de sol est la base du raisonnement de la fertilisation P et K. Les engrais de fond doivent être apportés le plus près possible du semis, au plus tard à 3-4 feuilles de la céréale.

Pour le potassium (K2O), toutes les formes d’engrais ont la même efficacité. 40 unités suffisent dans la majorité des cas. Si les résidus du précédent ont été exportés et si le sol est pauvre en potassium, la dose peut être portée à 60 unités. En revanche, il est inutile d’en apporter sur sol riche (teneur > 120 mg K2O/kg) régulièrement fertilisé.

Pour le phosphore (P2O5), il convient de privilégier les superphosphates, phosphates d’ammonium ou phosphates bicalciques. Les phosphates naturels sont à proscrire.

Si vous ne connaissez pas les teneurs de votre sol, apporter systématiquement 40 unités entre le semis et le stade 3 feuilles du blé.

Si vous connaissez les teneurs de votre sol, le tableau 1 résume la conduite à tenir.


Tableau 1 : Dose P2O5 en kg/ha à apporter est selon le contexte de la parcelle de blé dur

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– Engrais PK ou P seul : utilisation au plus près du semis.

– Engrais ternaire NPK ou binaire NP : utilisation possible à 3-4 feuilles uniquement s’il est nécessaire et autorisé d’apporter de l’azote (hors zone vulnérable).

 

Matthieu Killmayer, Jean-Luc Verdier (Arvalis – Institut du végétal)

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