Pour permettre aux variétés de maïs et tournesol de pleinement exprimer leur potentiel de rendement, les biostimulants, apportés en traitements de semences, favorisent une levée rapide et une vigueur d’implantation, dont les bénéfices se ressentent tout au long de la culture.
En maïs et tournesol, comme pour la plupart des cultures, beaucoup se joue en début de cycle. Une levée rapide, une homogénéité de population et une bonne vigueur dès l’implantation assurent une mise en place efficace des composantes du rendement et une meilleure réaction face aux agressions, qu’elles proviennent des maladies ou ravageurs, comme des stress abiotiques. Pour aider les cultures à prendre le bon départ, des biostimulants, apportés en traitement de semences, favorisent le développement racinaire, avec à la clé, une meilleure nutrition, une bonne valorisation des amendements et un développement homogène des jeunes cultures.
Récemment homologué dans la classe des MFSC, Vertigo® est un biostimulant composé de 30g/l d’exlicesyn®, qui stimule la vitesse de germination et accélère le développement des racines secondaires, d’où une installation plus rapide de la culture. « Cela améliore l’accès aux éléments nutritifs, explique Charlie Coquin, chef de marché traitement de semences chez UPL. Ce bénéfice se ressent sur toute la croissance de la plante. » Sur maïs, l’équipe UPL a montré que le meilleur développement du système racinaire favorise une résistance face au stress thermique et au final permet un gain de rendement de 3,5 quintaux par hectare.
Pour encore plus d’efficacité, les biostimulants peuvent être combiné avec d’autres produits. Mas Seeds propose, par exemple, sur les semences de maïs et tournesol, Agrostart qui contient un biostimulant à base d’acides humique et fulvique, un fongicide et un insecticide. « En ayant de meilleures levée et implantation, le rendement s’améliore entre 2 et 7 %, témoigne Erwan Bougoüin, responsable marketing de Mas Seeds. Par exemple sur le tournesol, le meilleur développement racinaire a un bénéfice jusqu’à la floraison en permettant aux plantes de mieux résister au stress hydrique. »
Proposé par Bayer, Accelor se compose d’un biostimulant et d’un fongicide. Il augmente le volume de sol exploré par les racines, qui permet à la plante d’améliorer son absorption d’eau et d’éléments nutritifs. Il peut être combiné avec l’insecticide Force 20 CS, sous le nom d’Elite plus.
Le 26 juin 2019 a été publié au Journal officiel de l’Union Européenne le règlement UE 2019/1009, règlement harmonisé de toutes les « matières fertilisantes et supports de culture », qui entrera en application le 16 juillet 2022. L’Europe définit les biostimulants comme des fertilisants qui stimulent le processus de nutrition des végétaux en améliorant certaines caractéristiques des végétaux et de leur rhizosphère, en termes d’efficacité de l’utilisation des éléments nutritifs, de tolérance au stress abiotique et d’accès aux éléments nutritifs.
Composés d’ingrédient naturels, les produits de biostimulation peuvent alors être de différentes natures : métabolites de fermentation, extraits d’algues ou de plantes, micro-organisme, champignons, bactéries, acides aminés, substances humiques ou fulviques, biomolécules… Et prendre différentes formes selon les usages et les besoins des agriculteurs : formulations liquides, micros-granulés, poudres… Ces biostimulants peuvent ainsi être appliqués par voies foliaire ou racinaire. Ils sont utilisables en agriculture conventionnelle comme biologique.
C.J.