graines d agriculteurs 2019

« Graines d’agriculteurs », dix jeunes agriculteurs allient innovation, talent et gastronomie

Depuis 2011, Graines d’agriculteurs est un concours qui récompense chaque année des projets innovants d’agriculteurs récemment installés. Trois lauréats sur dix finalistes viennent d’être récompensés au Space à Rennes.

Passionnés par leur métier, ils incarnent la nouvelle génération d’agriculteurs qui allient, sur leur exploitation, compétitivité, environnement et circuits courts. Les dix jeunes agriculteurs vendent une partie de leurs productions aux prix du marché et sur leur exploitation, ils fabriquent des produits alimentaires de très grande qualité commercialisés en circuits courts. Ils ont ainsi les moyens de financer leur projet d’installation et de dégager un revenu.

Ils ne sont pas affranchis de la Pac, des normes, des cours mondiaux et des accords commerciaux mais ils ont su s’en détacher. Les dix finalistes et les lauréats de l’édition 2019 du concours « graines de talents » consacrée à la thématique de la gastronomie associent tous, à leur activité de productions vendues aux prix du marché, un atelier de transformation. Ces jeunes agriculteurs ont conforté leur projet d’installation en s’appuyant sur des activités à forte valeur ajoutée. Chacun d’eux a développé son savoir-faire associé à une stratégie de commercialisation particulière.

Les trois lauréats

Franck Dumoutier, céréalier dans le Loiret et producteur de pâtes complètes. 20 tonnes de blé dur, soit 5 % de sa récolte (et l’équivalent de 3 hectares) sont transformées en pates. Franck Dumontier confie une partie des travaux des champs à un salarié embauché en CDI pour se consacrer au développement de la production de coquillettes. Depuis quelques mois, sa femme produit des flocons d’avoine et des barres de céréales. Vingt hectares de terre ont été convertis en bio pour que les flocons ne contiennent aucune trace de pesticides. Mais les ingrédients nécessaires pour fabriqués des granulats, produits localement, sont issus de l’agriculture conventionnelle. Aussi, ces granulats seront de très bonne qualité sans pour autant être labélisés « bio ».

Etienne d’Hautefeuille, céréalier (200 hectares) et producteur d’un whisky « made in Somme » et de dry gin. Outre ses productions en grandes cultures, Étienne d’Hautefeuille transforme l’orge cultivée sur la ferme en whisky.

Marion Quenton élève des chèvres et produit de la charcuterie et des plats cuisinés à base de viande de chèvre. Elle commercialise ses animaux sous forme de merguez, plats cuisinés, pâtés, saucissons, colis de viande, le tout en circuit court.

Les sept autres finalistes

La conversion à l’agriculture biologique n’est pas la clé de leur réussite. Seuls deux finalistes ont suivi cette voie. Aussi, les projets des agriculteurs redorent les blasons de l’agriculture conventionnelle décriée de toutes parts! Et la satisfaction des clients qui consomment leurs produits vaut tous les labels de la terre. Enfin, les jeunes agriculteurs ne sont pas seulement associés à leurs parents en s’installant, ils ont créé leur emploi sur l’exploitation et même ceux de nouveaux salariés.

Ophélie Le Goff transforme plus de 100 000 litres de lait en yaourts, crème, glace, beurre et fromage blanc.

Victor Renaudat produit des semences de céréales, des légumes secs, des graines de consommation et d’autres légumes et cucurbitacées. Une partie de sa production de graines de courges est commercialisée en boulangerie et l’autre partie est torréfiée.

Morgan Merle élève des poulets de Bresse, des chapons de Bresse, des pintades, des dindes de Bresse, des poulardes de Bresse et des brebis.

Rémi Janssen est à la tête d’un troupeau d’une centaine de vaches prim’holstein et leur suite. Il transforme une partie du lait produit lait en mimolette, tomme, camembert et saint-albray.

Adrien Jourdan, héliciculteur et producteur de biscuits à l’escargot.

Julie Mercier est viticultrice (6,5 hectares en appellation lussac saint-émilion et un hectare en bordeaux blanc). Elle ouvre un « bar éphémère » et des chambres d’hôtes. Elle va aussi créer une salle d’apprentissage œnologique.

Matthias Colson, producteur laitier, a transformé plus de 25 000 litres de lait en crèmes glacées, en fromage blanc ou encore en faisselle.


Ci-dessous, copie d’écran de la vidéo de présentation de Franck Dumoutier.

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