L’Union européenne a décidé, le 27 novembre, de réhomologuer le cuivre pour sept ans avec diminution de la quantité maximum autorisée, a annoncé le ministre de l’Agriculture Didier Guillaume, aux assises de la bio, à Paris.
–stop–
La quantité maximum autorisée par hectare a toutefois été abaissée de 6 à 4 kg par an, avec la possibilité pour les producteurs de dépasser cette limite certaines années, à condition de compenser l’année suivante.
« Je me félicite de cette décision, qui est conforme aux demandes de la France », a salué Didier Guillaume, rappelant que plusieurs « Etats-membres souhaitaient interdire purement et simplement cette substance » destinée à la protection des cultures.
Le ministre souhaite par ailleurs élaborer « avec l’ensemble des acteurs concernés, une feuille de route ambitieuse sur la diminution de l’utilisation du cuivre », qui puisse être « présentée et adoptée par l’ensemble des acteurs lors du Comité d’orientation stratégique et de suivi (COS) Ecophyto du 1er trimestre 2019 ».
L’utilisation du cuivre contre le mildiou de la pomme de terre est considérée par l’Inra comme « majeure », de par les surfaces, le poids économique et les impacts environnementaux en jeu.
« 4 kg/ha/an lissée sur 7 ans »
Bon courage pour des contrôles rigoureux sur 7 ans, avec des cultures et superficies variables d’une année à l’autre…
Encore bravo le lobby « bio ».
Il n'y a pas de commentaires pour le moment. Soyez le premier à participer !
« Finalisé en décembre 2017, le rapport de l’Efsa est une synthèse des travaux de l’Anses et de l’UBA, les agences scientifiques de deux États membres rapporteurs sur cette question, respectivement la France et l’Allemagne. Basées sur l’évaluation des traitements à base de cuivre (hydroxyde de cuivre, sulfate de cuivre, bouillie bordelaise…) appliqués à la vigne, aux cultures de tomates et de cucurbitacées, ces études mettent en évidence les effets phytotoxiques du cuivre pour l’environnement, la faune aquatique, les mammifères et la vie des sols, dès lors que leur capacité d’absorption est dépassée. L’Efsa pointe aussi les risques sanitaires courus par les agriculteurs. Une surexposition chronique pouvant entraîner des accumulations dans le foie et les reins, ainsi que des irritations oculaires, l’agence recommande aux opérateurs et à ceux qui travaillent dans des champs déjà traités de porter des équipements de protection. Mais de nombreuses questions sont restées sans réponse, faute de données disponibles, notamment sur les risques pour les abeilles. Plus inquiétant encore, « l’évaluation des risques pour les consommateurs n’a pas pu être finalisée étant donné que les essais de résidus dans le cadre des bonnes pratiques agricoles (BPA) sur les raisins, les tomates, les cucurbitacées à peau comestible et les cucurbitacées à peau non comestibles étaient manquants », note le rapport. Des lacunes d’autant plus regrettables que le cuivre est le pesticide le plus souvent retrouvé dans les aliments bio. »
Le lobby bio (FNAB et autres) a bien travaillé, et puis les politiciens qui ont donné des « objectifs ambitieux » de conversion ont été sensibles à leurs arguments du genre » un pesticide naturel ou minéral, c’est pas pareil qu’un méchant pesticide de synthèse »!
https://www.quechoisir.org/actualite-agriculture-biologique-le-cuivre-sur-la-sellette-n60934/?utmmedium=email&utmsource=nlh&utm_campaign=nlh181128