Pascal et Gildas Lecoq ont investi dans la dernière version de l’épandeur d’engrais Geospread de Vicon. © DR
Depuis plus de 20 ans, l’entreprise Lecoq met un point d’honneur à s’équiper des dernières innovations du marché. Carte de rendement, GPS, autoguidage… Autant de technologies aujourd’hui communes sur lesquelles ils ont été parmi les premiers à se lancer.
Arrivées au début des années 2000 sur les tracteurs, les nouvelles technologies font maintenant parties de l’ADN de l’entreprise Lecoq. Entre qualité de la prestation et débit de chantier, les nouveaux investissements sont toujours réfléchis pour apporter un avantage aux clients et à l’entreprise.
Les outils informatiques embarqués et les cabines de tracteur en forme de cockpit d’avion font aujourd’hui partie intégrante du quotidien des entrepreneurs du territoire (EDT). Les plus jeunes ne s’en souviennent pas, mais ces technologies étaient encore des prototypes et promesses d’avenir à la fin des années 90. Quelques pionniers visionnaires s’emparaient alors du sujet, conscients du potentiel que ces outils représentaient pour l’agriculture française. L’entreprise Lecoq, située à Moisdon la Rivière en Loire-Atlantique, fait partie de ceux-là. « En 1999, notre père s’est équipé d’une moissonneuse-batteuse John Deere CTS avec un système de cartographie de rendement. Cela a suscité un vrai engouement chez nos clients. Aujourd’hui, cinq de nos machines sont équipées et la sixième le sera lors de son prochain renouvellement » témoigne Pascal Lecoq, actuel dirigeant de l’entreprise avec son frère. En 2006, c’est le parallèle tracking qui fait son apparition sur les John Deere 7920. « Il fallait encore tenir le volant et être très concentré sur l’écran, c’était un peu compliqué avec des outils larges à l’arrière » se souvient le ligérien. Trois ans plus tard, l’arrivée du premier autoguidage avec la technologie Auto track sur les John Deere 7930 de l’entreprise lui revient également comme un souvenir fort. « Voir les roues tourner sans toucher au volant, à l’époque, c’était fou » se souvient-il.
Du matériel de pointe
Lorsque les deux frères ont rejoint l’entreprise en 2000, ils ont hérité de la passion pour les nouvelles technologies de leur père. En 2012, lorsque ce dernier part en retraite, c’est tout naturellement qu’ils poursuivent la politique d’innovation constante débutée près de 10 ans plus tôt. « Aujourd’hui, nous sommes capables de tous moduler, du semis à l’épandage d’engrais, en passant par les traitements phytosanitaires » témoigne Pascal Lecoq. La dernière acquisition est un épandeur d’engrais Vicon Geospread. « Nous avions déjà ce modèle avec modulation et pesée embarqué, mais le renouvellement nous a permis d’accéder à la technologie de gestion différenciée du disque gauche et droit de l’épandeur » indique l’entrepreneur. La campagne 2022 a également été l’occasion de mettre en route un semoir de précision Kosma de marque Kuhn pour les cultures de printemps. Il est venu rejoindre sous les hangars le semoir Rapid de Väderstad pour les semis déjà présent sur l’entreprise depuis 2016. « C’était le maillon qui nous manquait. Pour la première fois, nous avons pu moduler tous nos semis de l’année, que ce soit le blé, le maïs ou l’orge » se réjouit Pascal Lecoq. Côté pulvérisation, l’entreprise est équipée d’un Rogator 655 de marque Fendt. Lui aussi équipé en technologie de pointe, il offre la possibilité de moduler les apports et de réaliser des coupures à la buse. « En 2008, nous avions investi dans notre premier pulvérisateur avec coupure de tronçon. C’était un John Deere 5430 i. Il offrait la possibilité de gérer l’application par tronçon de 4,5 m. Notre automoteur actuel fait la même chose, mais sur 72 tronçons de 50 cm » compare l’entrepreneur du territoire ligérien.
Un équilibre entre technologie et besoins des clients
Pour l’EDT Lecoq, l’objectif n’est pas simplement d’aligner du matériel innovant sous les hangars. Il faut que ces investissements apportent un plus aux clients et à l’entreprise. « En 2016, nous avons investi dans une ensileuse John Deere 8400 avec un harvest lab pour l’analyse des fourrages. Nous étions sans doute un peu trop précurseurs, car il a été très compliqué de commercialiser cet investissement de plus de 15 000€ auprès des clients » relève Pascal Lecoq. En diversifiant les prestations d’ensilage, l’entreprise a également été confrontée à des problèmes de planning et répartition des machines par secteur.
Le Rogator 655 représente lui un investissement à double bénéfice. Il a permis d’augmenter la qualité de traitement chez les clients, à tel point que certains d’entre eux ont décidé de se passer de pulvérisateur pour confier l’ensemble des traitements à l’entreprise. Dans le même temps, l’automoteur de traitement a considérablement augmenté le débit de chantier grâce à son système de changement de buse automatique. « J’ai déjà réussi à traiter 190 ha dans la même journée sur des parcelles de 7 ha en moyenne » se félicite Pascal Lecoq.
L’EDT Lecoq en chiffres
– 2 millions d’euros de chiffre d’affaires
– 10 salariés, 2 dirigeants et 3 apprentis
Parc matériel
– 2 camions dédiés au transport routier
– 10 tracteurs John Deere et 1 Valtra
– 6 moissonneuses-batteuses, dont 4 John Deere et 2 New-Holland
– 4 ensileuses, dont 3 New-Holland et 1 John Deere
– 2 chargeuses Volvo
– 1 automoteur de pulvérisation Fendt
Timothée Legrand