WikiAgri vous avait informé sur l’incongruité d’une mesure en cours visant à détruire des barrages dans la vallée du Thouet (Deux-Sèvres), remettant en cause, entre autres, la poursuite d’un élevage de limousines et brebis. Voici aujourd’hui les photos qui démontrent cette ineptie.
Rappel rapide de la situation, nous vous invitons à (re)lire notre premier article (lien un peu plus bas) pour plus de détails. Des subventions sont consenties pour des organismes pour qu’elles gèrent les rivières et leurs abords. L’un d’entre eux, le syndicat mixte de la vallée du Thouet (SMVT), voulant consommer ces crédits, a décidé de détruire plusieurs barrages régulant le flux de la rivière du Thouet. Le problème est qu’en agissant ainsi, non seulement on ne règle pas les problèmes existant, mais en plus on en crée de nouveaux.
Voici donc, ci-dessous, la preuve par l’image. Merci à Daniel Vion, président de l’association Le Nénuphar thouarsais (association agréée de pêche et de protection des milieux aquatiques, AAPPMA pour les intimes, donc de pêcheurs), pour les photos. En espérant que notre contribution permettra à François Fouillet, éleveur, de poursuivre son activité en évitant que les barrages le concernant ne soient démolis. Les photos publiées ci-dessous ne sont que quelques exemples (il en existe d’autres), mais en soi déjà suffisamment parlant.
En savoir plus : https://wikiagri.fr/articles/un-eleveur-fait-barrage-pour-preserver-son-cheptel/871 (notre premier article sur ce sujet).
Les six premières photos ci-dessous ont été prises à la petite chapelle de Maranzais, précisément le 15 mai 2013, c’est-à-dire 8 mois après l’ouverture du barrage de Maranzais (ce qui permet de visualiser les effets d’une telle action). Il y a d’abord eu un débit d’eau élevé, ce qui a favorisé le développement de plantes aquatiques comme des nénuphars. De fait, les poissons ont trouvé là un foyer pour frayer. Mais quand l’eau s’est retirée, faute de régulation de flux, le frai en question a péri. Cette observation de terrain démontre que le fait d’ouvrir des ouvrages provoque une discontinuité hydaulique, elle-même à l’origine d’une discontinuité écologique. Ce n’est donc pas par souci écologique que les barrages sont visés.
Ci-dessous, des poissons de la même zone prisonniers dans une flaque après le retrait des eaux.
Ci-dessous, deux photos de la rivière Le Layon, en deux lieux différents, après qu’on lui eut enlevé toute régulation. Or le Layon est en principe une rivière suffisamment importante pour mériter sa page sur Wikipedia (ici). C’est cette « mise à sec » que veut éviter chez lui François Fouillet avec le Thouet, car son bétail serait alors libre de se perdre au-delà de la rivière.
Ci-dessous, un article de la presse locale (le quotidien Le Courrier de l’Ouest) daté du 10 octobre 2013 faisant état de travaux (d’un coût de 28 000 €) pour recharger 1000 tonnes de granulats à Argenton-l’Eglise pour remonter le niveau d’eau pour permettre la remontée des poissons. Selon Daniel Vion, « il aurait été plus judicieux de remettre en état l’ouvrage situé en aval« .
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monsieur je vient de lire votre article et je suis assez surpris de votre article et de vos date annoncer sur les photos car elle sont clairement erroné car le 15 mai 2013 les bâtards d’eau de maranzais se remettais en place donc pour cela le débit d’eau était en phase descendante depuis au moins 2 semaines, donc je vois pas comment des bancs de poisson aurais pu se trouver prisonniers.