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Vers une hausse de la sole régionale en blé dur

Le manque de production mondiale exceptionnel devrait inciter à l’augmentation des surfaces semées en régions Centre-Ile de France.

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Le marché du blé dur connait une situation exceptionnelle avec une production mondiale inférieure à la consommation pour la troisième fois en 5 ans et des stocks mondiaux historiquement les plus bas. De plus, la récolte du Canada, premier producteur mondial, est inférieure aux prévisions et surtout de mauvaise qualité. Cela se traduit actuellement par un prix du blé dur exceptionnellement élevé et un intérêt économique de la culture face au blé tendre même après les fortes réfactions appliquées sur la récolte de la région cette année. Ce contexte de pénurie devrait se traduire par une bonne valorisation de la récolte 2015, d’autant plus, bien sûr, si elle est de qualité. L’augmentation des surfaces de blé dur dans les exploitations productrices de la région Centre pourrait donc être une opportunité cette année.

Quelques rappels pour l’implantation du blé dur

Dès l’implantation, il faut mettre toutes les chances de son côté. Le blé dur est plus sensible que le blé tendre à certains stress comme la sécheresse, l’hydromorphie, le froid. Son système racinaire est moins performant. On choisira donc plutôt un sol sain. Le blé n’est pas un bon précédent pour le blé dur qui est sensible au piétin échaudage et à l’ensemble des parasites racinaires. Un blé dur de blé aura tendance à avoir de plus petits grains, de mauvais poids spécifiques et des teneurs en protéines plus faibles. Depuis quelques années, on conseille d’éviter le précédent maïs pour cause de risques fusarioses et mycotoxines. Mais si on limite au maximum la présence de résidus par un broyage et un enfouissement grâce au labour, le risque n’est pas plus important derrière un maïs que derrière un blé sans labour qui présente d’autres inconvénients.


Figure 1 : nos préconisations de variétés pour 2014-2015

(*) Tablur et Relief ne doivent pas occuper une trop grande place dans la sole à cause du risque qualité, lié notamment aux faibles teneurs en protéines de ces variétés.


Figure 2 : Plages de semis optimales pour quelques variétés


Figure 3 : Nombre de grains/m2 à semer selon la date de semis et le type de sol

Edouard BARANGER, Michel BONNEFOY, Delphine BOUTTET, Agnès TREGUIER (ARVALIS – Institut du végétal)

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