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Les années 2015 et 2016 confirment l’intérêt de piloter le premier apport d’azote au stade tallage. Celui-ci n’est pas toujours nécessaire, si les plantes ont de quoi se nourrir dans le sol on peut attendre jusqu’au stade épi 1 cm. Cela permet d’apporter ce qu’il faut au bon moment et permet d’optimiser l’efficacité des apports.
Des apports d’azote trop précoces, en absence de besoin, peuvent accentuer le risque de verse et pénaliser la teneur en protéine des récoltes.
Piloter le premier apport d’azote avec la bande « double densité »
L’objectif est éviter d’apporter trop tôt en sortie d’hiver de l’azote qui serait alors mal remobilisé vers les grains et mal valorisé en rendement et protéines.
Son principe est le suivant : la bande semée plus dense aura une consommation en azote plus importante et plus précoce que le reste de la parcelle. L’observation de la décoloration d’une zone semée à double densité révélera une faim d’azote de la culture par anticipation sur le reste de la parcelle semée à densité préconisée. Ce témoin sécurise et optimise ainsi la gestion du premier apport d’azote.
Concernant la méthode, il s’agit de semer une bande de 20 à 30 m de long, à double densité sur deux passages de semoir, dans une zone représentative de la parcelle (éviter les bords de champs et tournières). A noter qu’il est préférable de faire une « vraie » double densité : changer le réglage du semoir plutôt que de passer deux fois.
Tableau 1 : Prise de décision pour réaliser ou non le premier apport