Après deux reports, la Nasa a lancé le 31 janvier avec succès le premier satellite de mesure de l’humidité des sols sur l’ensemble de la Terre qui doit notamment permettre de mieux prédire les sécheresses et les inondations.
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Le satellite, qui est doté de deux instruments, un radiomètre et un radar, doit effectuer des mesures très précises de l’eau et de la glace contenue dans les sols. Cette mission permettra d’établir une carte d’une résolution sans précédent de l’humidité à la surface de la Terre au moins tous les deux à trois jours, ce qui permettra de mieux prédire les sécheresses et les risques d’inondation.
Le degré hygrométrique des sols, comme celui de l’air, joue un rôle important dans les prévisions météorologiques et dans la compréhension des cycles de l’eau ainsi que dans la dynamique du changement climatique, expliquent les scientifiques de l’agence spatiale américaine. Tous les sols émettent des micro-ondes, dont l’intensité varie en fonction de la quantité d’humidité qu’ils contiennent. Le radiomètre mesure ces radiations de micro-ondes, ce qui permet aux scientifiques de calculer le degré hydrique des sols.
SMAP (Soil Moisture Active Passive Mission) est une mission de 916 millions de dollars qui devrait durer trois ans ou plus. Il s’inscrit dans un programme plus large de projets de sciences de la Terre dans l’espace pour mieux comprendre le changement climatique et la montée du niveau des océans ainsi que l’état des réserves d’eau douce de la planète, avait expliqué avant le lancement Christine Bonniksen, responsable de cette mission à la Nasa.