La série « périurbain, sachons gérer l’espace ensemble en bonne intelligence » vient de connaître un couac retentissant près de Reims.
La communauté Reims Métropole avait ainsi acquis des terres agricoles dont elle ne faisait rien, dans le cadre du parc d’activités de la Croix Blandin, sur les communes de Reims et de Saint-Léonard. Trouvant cela désolant, des agriculteurs ont décidé de la cultiver, tout en fournissant les bénéfices de leur travail à une association, l’association champenoise de coopération inter régionale (ACCIR), qui elle même vient au secours de paysans d’Afrique de l’Ouest.
Ainsi, en 2011, un hectare de tournesol avait été cultivé. En cette année 2012, c’est du blé qui a été semé, toujours sur sept hectares. Un hectare représente l’espérance d’une récolte de 8 tonnes de blé, soit, pour l’association, de quoi nourrir 16 personnes pendant un an.
Or, mi juillet, soit très peu de temps avant la récolte, un hectare de blé a été détruit par la société d’aménagement local de Reims Métropole. Tout à coup, il était devenu urgent d’occuper cet espace pour l’urbanisation, sans attendre, au moins la moisson (et sans consultation préalable demandant éventuellement d’activer cette moisson si vraiment les travaux devenaient nécessaires rapidement).
Le travail des agriculteurs, rappelons-le bénévoles en la circonstance, n’aura servi à rien. L’association ne reçoit rien de ce qui était prévu. L’action de solidarité en faveur des paysans d’Afrique de l’Ouest reste en plan.
Etait-il si urgent de s’occuper dune parcelle à l’abandon depuis si longtemps ?
En savoir plus : http://www.accir.org (le site de l’association).
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Notre photo est fournie par la FDSEA de la Marne.
Par Antoine Jeandey
Journaliste professionnel depuis 1987. Rédacteur en chef de WikiAgri depuis sa création, en janvier 2012. Par ailleurs élu, adjoint au maire de Chaudon (commune rurale d'Eure-et-Loir, 1700 habitants). Co-auteur (avec Camille Beaurain) de "Tu m'as laissée en vie - Suicide paysan, veuve à 24 ans" paru au Cherche Midi éditeur. 
