Le Parlement européen et les Etats-membres de l’UE ont trouvé, le 20 novembre, un accord politique sur la révision de la réglementation européenne sur les fertilisants.
Le compromis, auquel sont parvenus après de longues négociations les insitutions européennes, fixe une limite de 60 mg/kg de phosphate pour le cadmium (un metal lourd qui s’accumule dans les sols agricoles), comme le souhaitaient les États membres. Ce seuil s’appliquera d’ici trois ans avec une clause de révision du texte sept ans après son entrée en application.
Le Parlement européen s’était prononcé pour la fixation d’une limite de 20 mg de cadmium par kg de phosphate d’ici 16 ans. L’accord met néanmoins en place un label volontaire « à faible teneur en cadmium » pour les engrais dont la teneur est inférieure à 20 mg/kg P2O5.
Pour le reste, le texte doit permettre d’harmoniser la législation au sein de l’UE et notamment fixer des critères européens pour les engrais organiques qui pourront désormais bénéficier du marquage CE.
Actuellement, seuls 5% des déchets organiques sont recyclés et utilisés comme engrais. Mais la Commission européenne estime que si davantage de biodéchets étaient recyclés, ils pourraient remplacer jusqu’à 30% des engrais minéraux. L’UE importe plus de six millions de tonnes de phosphates bruts chaque année, mais elle pourrait récupérer jusqu’à deux millions de tonnes de phosphore dans les boues d’épuration, les déchets biodégradables, les farines de viande et d’os ou le lisier, toujours selon Bruxelles.