Du point de vue climatique, les années se suivent mais ne se ressemblent pas forcément. Pour choisir les variétés les mieux adaptées à chaque contexte, Limagrain a mis au point Geostar, un outil qui combine projections climatiques et potentiel des variétés.
Le changement climatique se fait déjà sentir, avec une hausse des températures, des modifications dans la répartition des précipitations et une augmentation des aléas. «Pour maintenir la rentabilité des grandes cultures, il est primordial de semer les variétés les plus adaptées aux risques climatiques locaux», souligne Pierre-François Lerclercq, responsable marketing de Limagrain.
Mais comment savoir si on a plus de risques de printemps trop pluvieux ou de stress hydrique ? Pour aider les agriculteurs à choisir les variétés les plus adaptées à leur contexte pédoclimatique, Limagrain a construit l’outil d’aide à la décision Géostar. A partir des données et prévisions climatiques, les équipes de Limagrain ont caractérisé les différents scénarii qui peuvent se dessiner en Europe. Pour chaque scénario, ont été identifiés des facteurs ayant des effets, positifs comme négatifs, sur les différents stades physiologiques des cultures. En intégrant la connaissance génomique des variétés et les résultats d’essais, Géostar examine l’impact des différents scénarii sur le rendement et la santé des plantes. Ce qui permet d’identifier quelles variétés s’en sortent le mieux. « Les aléas climatiques seront variés à l’échelle européen, et même à celle de la France, précise Simon Priez, responsable de développement marché maïs. En anticipant les risques climatiques, il est plus facile de choisir les variétés les plus adaptées, par la stabilité de leurs performances et leur résilience aux différents stress ». Géostat permet de déterminer quelles variétés se comportent bien dans le scénario majoritaire.
L’étude des facteurs pédoclimatiques ayant un impact sur la culture du maïs a permis de dessiner 10 scénarii. Si l’on regarde la France dans sa globalité, le scénario 1, nord froid et humide, revient dans 42% des situations. Le scénario 7, continental, doux et nuageux dans 27% et le scénario 2, froid et sec, dans 15%.
A l’échelle des régions, l’occurrence des différents scénarii a été affinée, avec l’impact qu’ils peuvent avoir sur les différentes variétés. Pour le choix d’une variété G1 en Bretagne, il faut avoir en tête que trois années sur quatre se dérouleront dans un contexte climatique décrit par le scénario 1. La quatrième sera, statistiquement, plutôt de l’ordre du scénario 2. La variété envisagée performe à 103% dans les conditions du scénario 1, à 100% dans celle du scénario 2. Le choix de cette variété est donc adaptée quelles que soient les conditions de l’année. En Auvergne-Rhône-Alpes, la moitié des situations seront dans le scénario 7, un quart dans le 8, sud irrigué et à peine moins dans le scénario 1. La variété de précocité G2 donnera 98% du rendement de référence dans le scénario 7, 99% dans le 8 et 105% dans le 1. Ce qui revient à dire que cette variété ne serait intéressante qu’un an sur 4. « Avec Géostar, les prescripteurs pourront déterminer, dans une zone précise, le profil des variétés les plus adaptées face aux risques climatiques les plus probables », partage Carol Humeau, chef de produit maïs. Géostar est déjà opérationnel sur maïs, colza et tournesol. Il est en cours de déploiement sur céréales à paille.
Par Rédaction Wikiagri
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