Suite à l’article que nous avons publié dans WikiAgri au sujet de la baisse des cours du porc en 2018, un semencier nous a contacté via Twitter. Frédéric Guedj, en charge du développement du sorgho chez Euralis Semences, nous a fait part de l’intérêt économique qu’auraient les éleveurs de porcs à incorporer du sorgho dans l’alimentation animale.
Dans ce twitt, il indique que cette céréale incorporée dans la ration dispose d’avantages nutritionnels certains (10,7 % de protéines et 76,2 % d’amidon, selon les valeurs Arvalis de 2017), et que son coût inférieur au maïs « pourrait peut-être réduire le coût de la ration et améliorer la marge ».
Nous l’avons donc contacté pour plus de précisions. Ce qu’il nous explique, c’est que cette plante tropicale, cinquième céréale mondiale, est cultivée principalement en Afrique (66 % des surfaces), un peu en Asie (15 %), Amérique (13 %). L’Europe ne compte que 1 % des surfaces (à 60 % en Ukraine et Russie). Dans l’UE à 28, la France (régions Sud et Centre-Ouest) et l’Italie se taillent la (petite) part du lion. Mais ses surfaces progressent. L’UE estime que cette céréale pourrait représenter en Europe « 5 à 10 % de la consommation totale de céréales » en 2025. Elle subventionne d’ailleurs un consortium, Sorgho ID, pour promouvoir son développement, consortium auquel participe Euralis Semences.
Cependant les producteurs ne parviennent pas encore à valoriser totalement le sorgho sur le territoire français. Sans doute parce « beaucoup d’industriels méconnaissent cette céréale », estime Frédéric Guedj. Aussi en exportent-ils près de la moitié vers l’Espagne et les éleveurs de porcs de Catalogne.
Nous avons interrogé les industriels de la nutriton animale en Bretagne, premier bassin d’élevage français. Ils disent très bien connaître cette céréale et l’utiliser quand le prix des autres céréales est élevé dans leurs fabrications d’aliments pour élevage hors-sol (porc et volaille). De janvier à septembre 2018, elle a été utilisée avec parcimonie : « 17 000 tonnes incorporées en fabrication sur 2,9 millions de tonnes de céréales », indique le syndicat des fabricants Nutrinoé. En revanche, en 2011, « 70 000 tonnes avaient été importées sur le port de Lorient (sur un total de 350 000 tonnes de céréales importées) dans un contexte de prix élevé des céréales ».
Le sorgho pourrait cependant se développer davantage si les périodes de sécheresse venaient à se répéter fréquemment. Cette céréale nécessite en effet moins d’eau et moins d’intrants pour se développer.
Ci-dessous, culture de sorgho (crédit Fotolia).
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