Berlin va débloquer 340 millions d’euros pour indemniser les agriculteurs, après quatre mois d’une sécheresse inédite, a annoncé le 22 août le gouvernement allemand.
–stop–
Les dommages pour l’agriculture d’outre-Rhin ont été évalués à 680 millions d’euros, et menacent de fermeture 10 000 exploitations allemandes, soit 1 ferme sur 25. Cet épisode de températures largement au-dessus de 30°C et de précipitations limitées durant l’été constitue, selon le ministère, « la phase d’anomalie de température la plus marquée » depuis le début des mesures météorologiques en Allemagne en 1881.
Tournesols flétris, champs de céréales jaune vif et pousses brûlées : les agriculteurs allemands s’attendent, après quatre mois de sécheresse, à une baisse de 20 % de leur production annuelle. Le manque de céréales prive les agriculteurs de fourrages pour leurs bêtes et en fait, mécaniquement, grimper les prix. Le nombre de vaches et de génisses abattues a bondi de 10 % dans les deux premières semaines de juillet, selon les autorités.
Quatorze des seize Etats-régions allemands se sont dits intéressés par ce programme fédéral, d’une rare ampleur dans un pays aussi décentralisé.
D’autres pays du nord de l’Europe souffrent de la sécheresse. En Suède, où des feux de forêts ont détruit des milliers d’hectares desséchés, la Fédération des agriculteurs (LRF) parle de la « pire crise depuis plus de 50 ans ». Une chute historique de « 29 % » de la production nationale de céréales, par rapport à 2017, est relevée par l’Agence gouvernementale de l’Agriculture. Aux Pays-Bas, le déficit de fourrage est estimé entre 40 % et 60 % par l’organisation agricole LTO, et celui de céréales à 20 %.