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Ravageurs du maïs, traitements à commencer en début de semaine prochaine

Dans notre région, hormis pour les maïs spéciaux, l’objectif est de réaliser une intervention visant d’abord la pyrale, avec ensuite un effet sur sésamies, en un seul passage.

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La conjonction partielle du pic de vol de la pyrale avec le début du stade baladeur de la sésamie permet finalement de diminuer la pression des deux ravageurs dans la perspective de la deuxième génération, potentiellement très nuisible à au moins deux titres : production, qualité de la récolte.

Le traitement de la première génération sera d’autant plus efficace sur les populations si sa mise en œuvre est généralisée sur une microrégion. L’efficacité est également réelle pour les grands parcellaires.

Pour une bonne maîtrise des ravageurs

Une intervention à base d’un produit de la famille des pyréthrinoïdes (nombreuses spécialités, figure 1) calée sur le pic de vol de la pyrale et coïncidant avec le stade baladeur des larves de la sésamie, permet un bon contrôle de ces deux ravageurs en première génération.

Le traitement est donc à positionner les premiers jours de la semaine prochaine (semaine 24) pour les secteurs les plus chauds, et jusqu’à une semaine plus tard pour les secteurs les plus froids (semaine 25). A choisir, il vaut mieux anticiper un peu par rapport à la date théorique du pic de vol que retarder le traitement.

Avec un produit à base de chlorantraniliprole (tel que le Coragen, figure 1), l’intervention pourra être réalisée quelques jours plus tôt (vérifier les conditions d’utilisation de ces produits : type de maïs concerné, stade limite etc.).

Dans le cadre d’une stratégie de contrôle de la pyrale avec les trichogrammes, ceux-ci doivent être installés au tout début du vol, donc devraient être déjà mis en place. Le plus souvent, cette méthode de lutte est plutôt utilisée pour la deuxième génération.


Figure 1 : solutions possibles pour la pyrale et la sésamie du maïs


(1) DAR maïs grain / maïs fourrage
(2) Dose variable selon le produit. Bonne protection en conditions d’infestation limitée. Efficacité moyenne en conditions d’infestation plus élevée.
(3) Stade d’application : BBCH51-55. Autorisé pour des applications par voie aérienne (sous réserve de dérogation)
(4) Application autorisée sur maïs grain et maïs fourrage entre les stades BBCH 34 (~8 feuilles) et BBCH 77 (~remplissage des grains)
(5) DAR couvert par les conditions d’application et/ou le cycle de croissance de la culture
(8) DAR couvert par les conditions d’application et/ou le cycle de croissance de la culture (> 120 jours)
(10) Application avant le stade BBCH 59 (c’est-à-dire avant floraison mâle)
(11) ZNT de 5 mètres pendant les mois de juillet et août
(12) Application autorisée entre les stades BBCH13 (~3 feuilles étalées) et BBCH 73 (~début stade laiteux)
(13) ZNT de 20 m dans le cas d’application à une dose inférieure à 0,075 l/ha
(14) Autorisé pour lutter contre les pucerons avant floraison
(16) Efficaces sur noctuelles défoliatrices. Autorisé sur maïs semences avec 2 applications maximums espacées au minimum de 10 jours


Ce message s’appuie sur l’analyse de risque du BSV Midi-Pyrénées (n° 31 du 04 juin 2015), dont voici un extrait :

Sylvie NICOLIER (Arvalis – Institut du végétal)

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