ol agineux colza

Production mondiale record d’oléagineux, bien plus pour l’alimentation que pour les carburants

580 millions de tonnes d’oléo-protéagineux ont été produits sur la campagne 2017-2018 pour les sept principales graines, soit une hausse de 15 % en quatre ans.

Tous les indicateurs sont à la hausse sauf les prix. Jamais autant de graines de colza, de tournesol, de soja et dans une moindre mesure de copra, d’arachides, de graines de coton et de noyaux issus des fruits des palmiers, n’ont été autant produits dans le monde. En 2017/2018, plus de 580 millions de tonnes ont été récoltées, soit une progression de 15 % sur quatre ans. Pour le soja, la hausse est de 23 %. Le Canada a semé plus de colza que de blé pour récolter 21,5 t de graines l’an passé.

Dans le chapitre de l’édition de 2018 du Cyclope, les contributeurs soulignent le caractère conjoncturel très particulier de cette filière.

« Ce fort développement de l’offre est à contrebalancer avec la hausse de la demande mondiale pour les marchés alimentaires et énergétiques, certes en forte croissance – la demande en protéines en particulier –, mais à un rythme moins soutenu », analyse le contributeur de l’ouvrage.

Depuis quatre ans, les stocks ont été revus à la hausse année après année. L’USDA estime à plus de 98 millions de tonnes (Mt) les stocks mondiaux de soja à la fin de la campagne 2017-2018 (contre 62 Mt en 2013- 2014) et à 111 Mt les stocks mondiaux (l’estimation du CIC est de 40 Mt car elle est établie en fin de campagne physique ; la hausse des stocks a été observée sur une autre base) des principales graines oléagineuses. En conséquence, les prix sont restés en berne.

Pour 2018, le CIC table sur une production mondiale de soja de 359 millions de tonnes contre 336 millions de tonnes pour 2017/2018. Les Etats-Unis, l’Argentine et le Brésil produisent à eux trois 80 % du soja de la planète.

Les farmers américains freineraient l’expansion des surfaces semées après plusieurs campagnes de hausse des surfaces. La Russie et l’Ukraine verraient au contraire la culture se développer pour couvrir les besoins croissants de leurs filières d’élevage.

L’oléochimie (dont les carburants) ne représente que 8 % de la production

La demande mondiale à l’importation en 2018/19 (octobre/septembre) est projetée à un record absolu de 152,1 millions de tonnes selon le Cyclope qui reprend les chiffres de l’Usda (156 millions de tonnes selon le CIC).

Enfin, un point important à souligne, selon le Cyclope « Plus de 90 % des utilisations des oléagineux sont à destination des marchés alimentaires : 63 % en masse pour l’alimentation animale – et in fine pour l’alimentation humaine en produits animaux – et 29 % en huiles végétales pour l’alimentation humaine (données 2016 de FAO-OCDE). »

Seuls 8 % sont valorisés en oléochimie, par exemple pour la production de savons, et en biodiesel.
 

Ci-dessous, champ de colza en Eure-et-Loir.

1 Commentaire(s)

  1. Il faut des prix à notre agriculture mais elle doit se transformer fondamentalement… Nos entreprises agricoles sont plus sociales qu’économiques, il faudra bien s’adapter vu la dimension de nos concurrents…Nous avons aussi des circuits trop lourds avec beaucoup trop de monde et d intermédiaires…Fini les coops où il y a 3 personnes pour une…Nos paysans doivent se prendre en charge et ne pas s’étonner que les appros sont trop couteux…

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