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Selon le ministère de l’Agriculture russe, la superficie semée en céréales d’hiver pour la récolte 2016 atteindrait 16 Mha dont 14 Mha de blé d’hiver et 0.5 Mha d’orge d’hiver.
Au cours des semis, le temps était plutôt sec et les sols ont manqué d’eau notamment dans les régions centrale et sud de la Russie. A l’inverse, dans l’Oural, la Sibérie et la partie Est de la Volga, les fortes pluies ont pénalisé les travaux d’ensemencement. Au cours de l’hiver, la couverture neigeuse, pourtant nécessaire à la survie des plantes lors de la chute des températures, auraient été insuffisante dans quelques parties des régions du Centre, de la Volga et des Terres Noires.
Mi-avril, les analystes d’APK-Inform ont réalisé un sondage auprès d’un panel d’agriculteurs situés dans les grandes régions productrices de céréales (figure 1) : 92 % des blés d’hiver sont jugés en conditions bonnes à satisfaisantes (identique à l’an dernier). Concernant les orges d’hiver, les estimations sont plus réservées avec 75 % en état bon à satisfaisant (contre 91 % en 2015) et 20 % « en risque » (contre 5 % en 2015).
Figure 1 : état des céréales d’hiver en Russie à mi-avril 2016
Une production d’orges et de maïs potentiellement en hausse
Les surfaces de blés (hiver + printemps) étant stables par rapport à l’an dernier (26.5 Mha), la production de blé devrait restée inchangée par rapport à l’année en cours à 61 Mt.
En revanche, s’agissant de la production de maïs dont les semis sont en cours, la production est attendue en nette progression à 13.5Mt (+2.2 %), en raison de la hausse des surfaces à 2.9 Mha contre 2.8 Mha l’an dernier.
La récolte d’orges s’annonce très bonne elle aussi à 17.6 Mt, en hausse de 3 % par rapport à 2015-16. Ce sont essentiellement les orges de printemps qui devraient voir leur production en hausse à 16 Mt (+3.7 %) alors que les orges d’hiver sont attendues en baisse à 1.7 Mt (-2.8 %) du fait de moindres rendements à 3.97 t/ha (-0.5 t/ha).
Tableau 1 : prévisions de récolte russe pour la campagne 2016-17
Des exportations de blé toujours proches des records historiques
A deux mois de la moisson pour les céréales à paille, ces chiffres devraient s’affiner d’ici là. Avec deux années record en termes de production de blé, il faudra s’attendre à une persistance, voire à un renforcement de la concurrence russe sur nos marchés traditionnels. L’organisme russe IKAR table sur une production de blé de 62.5 Mt (en hausse par rapport à 2015-16) et à des exportations à 24 Mt pour 2016-17.
La France devra donc être commercialement agressive dès le début de la campagne, d’autant plus que le stock de report en blé tendre est très important.
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