incendies australie

Pourquoi les incendies en Australie n’impacteront pas le climat planétaire et européen

Les incendies de forêt ne peuvent pas être assimilés à des éruptions volcaniques. Les fumées émises, composées de suie, restent dans la troposphère. Alors que les gaz sulfuriques des volcans sont projetés jusque dans la stratosphère où se forme alors un voile qui fait écran au soleil.

Cet article fait suite à celui-ci

En 1815, l’éruption du Tambora en Indonésie impactait le climat européen. Un été pourri et de mauvaises récoltes avaient généré une vague d’immigration d’Européens, et majoritairement des Allemands, vers les Etats-Unis.

Les volcans en éruption les plus puissants de la planète, tel que le Tambora, émettent en effet des gaz sulfuriques à plus de 10- 15 kilomètres d’altitude. Ils se transforment dans la stratosphère en un voile de particules qui fait écran aux rayons du soleil. Il englobe alors toute la planète, tiré par les vents stratosphériques

En Australie, seule une partie de la suie émise par les incendies atteindra la couche stratosphérique et elle n’y stagnera pas longtemps. Selon David Solas y Melia, chercheur climatologue à MétéoFrance, les centaines de milliers de tonnes de suie, portées par le vent, se déposeront sur les océans et les reliefs montagneux qu’elles survoleront. Mais la suie épandue sur les glaciers accentuera cependant la fonte des glaces car les rayons du soleil seront mieux absorbés.

Quant aux quantités émises de gaz carbonique (CO2), David Solas y Melia les évalue pour l’instant à 330 millions de tonnes, soit un peu moins de 1 % des émissions de CO2 générées par les activités humaines chaque année (37 milliards de tonnes). Et surtout, elles n’atteignent pas encore la masse de gaz générée cette année par les incendies amazoniens (579 millions de tonnes) ou en indonésiens (709 Mt).

Certes, 55 % du CO2 émis va être réabsorbé par la régénération de la végétation permise par le retour des pluies. Mais le gaz, qui ne sera pas converti en matière organique, va accroître le stock de CO2 atmosphérique inhérent aux activités humaines de l’homme.

Or ce gaz contribue année après année au dérèglement et réchauffement du climat.


L’illustration ci-dessous est issue de Adobe.

2 Commentaire(s)

  1. est ce que l’auteur de cet article pourrait me contacter par mail ?
    j’ai passé pas mal de temps dans la stratosphère et je peux lui parler de l’effet parasol qui est indissociable de l’effet de serre !

    Les hivers sont « normaux » mais les étés sont caniculaires et ça n’a strictement rien à voir avec le taux de CO2 dans l’atmosphère, le dérèglement climatique est au contraire provoqué par un manque de vapeur d’eau dans l’atmosphère l’été qui engendre une forte diminution de l’effet parasol , la vapeur d’eau étant le principal gaz à effet de serre (donc à effet parasol) 60%, contre seulement 26% pour le CO2

    En supprimant, dès aujourd’hui, à 100% nos émissions de carbone fossile cela ne changerait strictement rien au dérèglement climatique, la combustion des énergies fossiles posent des problèmes de pollution et de dépendance énergétique mais pas de climat !

    Ce sont bien les activités humaines qui ont déréglé le climat pour une raison toute simple et très facile à remettre en place : La déforestation (ou « dé-végétalisation » l’été)

    La vie sur les continents a besoin de deux couches de protection :

    1) l’atmosphère qui ne doit être ni trop dense ni trop « léger » pour assurer une faible amplitude thermique dans les basses couches.(effet parasol la journée et effet de serre la nuit)

    2) La végétation qui protège et nourrit toute la biodiversité (dont nous faisons partie)

    Notre « modèle climatique » c’est la foret de feuillus ! Elle maintient de façon autonome une couverture végétale importante l’été, mais si on reboisait à 100% la France il faudrait attendre 20 ans pour commencer à voir les effets … on sera tous morts avant et on n’aurait plus rien à manger !

    A surface égale, un champs bien vert l’été aura pratiquement le même effet sur le climat qu’une foret !

    Pour continuer à nourrir la planète tout en « réparant » le climat, l’agriculture doit entretenir une couverture végétale vivante l’été au rythme des forets de feuillus (les conifères sont très mauvais pour le climat) : Les forets sont vertes l’été, nos champs doivent être verts !

    Il faut procéder par mimétisme : les forets évaporent 70% des pluies il faut donc réserver 70% des pluies à la végétation , le volume racinaire des plantes cultivées n’étant pas suffisant il faut irriguer pour entretenir le vivant et le climat !

  2. ce n’est pas le dérèglement climatique qui perturbe le cycle de l’eau mais la coupure du cycle de l’eau sur les continents qui perturbe le climat !
    on a défriché pour cultiver mais il faut respecter les saisons des forets : les forets sont vertes l’été il faut que nos champs soient verts !
    contrairement à ce que disent les écologistes l’adaptation au dérèglement climatique ce n’est pas moins d’irrigation mais au contraire beaucoup plus d’irrigation !
    en nouvelle aquitaine les surfaces irriguées ont été diminuées de 10% par an depuis les années 2000 … l’été c’est un véritable désert alors que les villes commencent à comprendre qu’il faut végétaliser … un comble !

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