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Poulet export, le travail de substitution aux restitutions se poursuit

Les aides de restitution pour le poulet export, c’est terminé. Pour sauver la filière, un système de substitution se met sur pied.

Presque trois semaines après le rendez-vous de la filière française du poulet export, du ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll auprès de Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture, le 22 novembre, les Français continuent de travailler d’arrache-pied. Objectif : mettre sur pied un mécanisme de substitution aux restitutions à l’exportation dont bénéficiaient jusqu’en juillet dernier Doux et Tilly-Sabco, les deux principaux exportateurs européens (240 000 tonnes l’an passé), et leurs 1000 éleveurs fournisseurs.

La mise à zéro des “restit” fait trembler une filière de 5000 emplois directs dont les volumes de production représentent près du quart de la production française de poulets. La performance économique des couvoirs et des fabricants d’aliments en Bretagne dépend donc de la bonne santé de la filière volaille-chair “métro” (marché français) et “export”. Si le “poulet export” s’effondre, c’est toute la filière qui se retrouve pénalisée.

L’Etat français a donc décidé plusieurs choses, en accord avec Bruxelles. D’abord des aides d’urgence : 4 millions € de minimis pour les fournisseurs des opérateurs à l’export, 7,5 millions € de subventions aux investissements dans les abattoirs de volailles et 15 millions € d’une aide Pac exceptionnelle.

Mais sur celle qui se termine (article 68). Il faut donc aller vite. « L’idée, c’est de créer un cahier des charges qualitatif pour avoir accès à une aide couplée par tonne qu’on n’a pas encore défini début décembre« , explique Anne Richard, directrice de l’ITAVI, Institut technique avicole. Autre aide d’urgence, la sollicitation de fonds européens pour assurer la promotion des poulets exports en lien avec la qualité des produits.

Le gouvernement travaille enfin sur la mise sur pied d’un fond de stabilisation des revenus des éleveurs. Il serait déclenché si les cours de moyens de l’année étaient de 30 % inférieurs aux trois années précédentes, ou aux cinq dernières années moins la meilleure et la plus mauvaise. Plus que d’un fonds de stabilisation, il s’agit là d’un fonds de crise.

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