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Pommes de terre, comment gérer la fin du CIPC ?

Le chlorprophame (CIPC), l’inhibiteur de germination de pommes de terre, ne pourra plus être employé l’hiver prochain. François-Xavier Broutin, chargé de mission à l’UNPT, a mis en garde les participants du dernier congrès de passer outre cette interdiction, en argumentant son propos.

Il ne suffit pas d’interdire le CIPC pour s’en débarrasser. D’ici la prochaine récolte, les producteurs de pommes de terre doivent avoir nettoyé leurs bâtiments de stockage pour que le taux de CIPC ne dépasse la limite résiduelle temporaire autorisée (0,4 mg/kg à partir de 2021 probablement). Or comme le produit a la particularité de se cristalliser et de se fixer sur des supports, il est possible de retrouver des traces sur des surfaces diverses et variées comme les cellules en béton, les pallox, les tapis de convoyage mais aussi les systèmes de ventilation.

Par ailleurs, les responsables de l’UNPT ont mis les adhérents de l’organisation professionnelle réunis à Paris face à leurs responsabilités. Des contrevenants, tentés de braver l’interdiction d’utilisation du CIPC dans les bâtiments de stockage, pourraient ainsi mettre en péril l’ensemble de la filière de production de pommes de terre.

Pour en savoir plus sur les mesures qui accompagnent l’interdiction du CIPC, François-Xavier Broutin, chargé de mission à l’UNPT a proposé aux producteurs de pommes de terre présents au congrès de répondre à un quiz. En fait, une manière de rappeler le règlement et son calendrier d’application.

Ainsi, la fin d’utilisation du CIPC se fait en trois temps : en janvier 2020, retrait des autorisations de mise sur le marché des produits commercialisés ; en avril 2020, fin du délai de grâce de 3 mois pour la vente et pour la distribution des produits formulés contenant du CIPC ; en août 2020, fin du délai de grâce de 7 mois pour l’utilisation et le stockage de produits.

On ne pourra pas, dès la récolte 2020, s’abstenir de retrouver des traces de CIPC. La réglementation l’a prévu, avec une limite maximale de résidus (LMR) qui variera au cours des prochains mois : aujourd’hui, elle est fixée à 10 mg/kg et sera portée, ensuite, à 0,4 mg/kg avec une marge (0,3 à 0,5 mg/kg).

 

Et attention, les alternatives au CIPC sont plus chères, avec une forte différence de coût selon les solutions et les contraintes pour la conservation et le stockage et de mises en marché…


Notre illustration ci-dessous est issue de Adobe.

 

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