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Maïs sous l’eau, est-ce grave ?

Certains agriculteurs du Sud-ouest ont profité des éclaircies de la fin de semaine dernière pour semer les maïs. Depuis, les pluies sont revenues, en quantité très variable selon les secteurs (de 20 à 80 mm). Les parcelles les moins filtrantes sont aujourd’hui partiellement ennoyées. Quel peut être l’impact sur la plante de maïs ?

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Tableau 1 : cumul de pluies enregistré entre le 6 et le 10 avril 2018 dans le sud-ouest


Rappelons que l’imbibition de la semence de maïs est très rapide (entre 24 et 48 h) en conditions humides. Suite à l’imbibition, la reprise du métabolisme de la semence et le développement de la jeune plantule nécessitent de l’oxygène.

Lorsque le sol est saturé d’eau, l’oxygène n’est pas disponible pour la plante, ce qui peut compromettre fortement la germination et entraîner la mort des semences. Ces conditions pénalisantes peuvent également se traduire par des levées hétérogènes. Elles sont par ailleurs favorables au développement de champignons (pythium, fusarium…).

Une fois passée la phase de germination au sens strict, les étapes ultérieures, avec le développement de la radicule et du coléoptile, nécessitent également une bonne aération du sol.

D’autre part, les forts abats peuvent créer des croûtes de battance qui vont être un frein physique à la levée des maïs.

Pour les parcelles ennoyées, il sera donc nécessaire dans les prochains jours de bien surveiller la germination et la levée pour estimer les pertes.


 

Clémence Aliaga, Brigitte Escale, Sylvie Nicolier (Arvalis – Institut du végétal)

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