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Une enquête menée auprès des agriculteurs a confirmé l’ampleur exceptionnelle des dégâts dus à la mouche géomyze en Bretagne. Plus d’une parcelle de maïs sur deux a subi des attaques. Parmi les parcelles non protégées avec un traitement de semences efficace, environ 2 sur 3 ont subi des dégâts très significatifs et la perte moyenne à l’échelle de la région est estimée à près de 20 % de la surface totale en maïs.
Au final, une faible part des parcelles gravement touchées a été re-semée. Mais on a constaté dans beaucoup de situations des redémarrages de plantes suite aux attaques, à partir de talles (photo 1). Ce phénomène avait été peu observé jusqu’ici dans le cas d’attaques de mouche géomyze.
Photo 1 : état des maïs attaqués par la mouche géomyze le 13 juillet.
Bignan (56), semis du 27 avril 2016, dégâts de géomyze importants (40 % des pieds sans protection sont touchés).
Pour les parcelles présentant les plus forts dégâts, les redémarrages de plantes ne compenseront pas la perte de rendement qui risque d’être proportionnelle à la densité manquante (source : rendement des essais taupins sur maïs).
Pour les parcelles re-semées à partir des derniers jours de mai, jusqu’au 10-15 juin, le retard de croissance est conséquent : environ 6 feuilles (soit 270°j. en base 6). Ces maïs auront parfois des difficultés pour arriver à maturité, notamment dans les secteurs les plus froids.
Dans tous les cas, des difficultés vont se présenter à la récolte. Dans une même parcelle, les plantes de maturité très différente vont cohabiter. La décision quant à la date de récolte sera à prendre au cas par cas. Mais en règle générale, pour préserver un minimum la qualité du produit ensilé, il faudra privilégier le stade des maïs les plus avancés, surtout s’ils sont majoritaires en nombre.