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Si certains secteurs de la région ont bénéficié de quantités de pluie significatives et présentent une réserve utile (RU) pleine au 2/3, d’autres secteurs moins arrosés voient leur réserve facilement utilisable (RFU) arriver à l’épuisement.
Figure 1 : cumul de précipitations du 1er au 25 juin
Rappel des règles en volume non limitant
• Déclenchement du premier tour d’eau
Le déclenchement de l’irrigation peut débuter si :
– Maïs ayant dépassé le stade 10 feuilles ;
– Déficit hydrique du sol mesuré ou estimé atteignant les seuils de déclenchement de l’outil de pilotage. L’utilisation d’outil ou de méthode de pilotage est le moyen le fiable pour conduire une irrigation optimale.
• Adapter le premier passage
Le premier passage doit être adapté car les maïs consomment moins d’eau en début de cycle :
– Dose d’irrigation : le déficit hydrique étant faible en début de cycle, la dose doit être réduite afin que le sol puisse la stocker (débuter avec 25 mm plutôt que 30-35 mm par exemple) et également stocker d’éventuelles précipitations ;
– Durée du tour d’eau : anticiper la première position afin que la dernière ne soit pas pénalisée (règle déjà intégrée dans la méthode Irrinov®) ;
– Déclenchement et rythme d’irrigation : ne pas trop solliciter la RFU au départ afin qu’elle puisse servir de tampon en cas de forte demande.
• Reprise du tour d’eau après une pluie
En cas de pluie significative, c’est-à-dire supérieure à 10 mm, repousser l’irrigation d’un jour par tranche de 5 mm (exemple : s’il a plu 15 mm, attendre 3 jours avant de reprendre le tour d’eau).
• Contrôler la dose reçue par le maïs
Les compteurs volumétriques qui équipent le matériel d’irrigation permettent de connaître la dose reçue à la parcelle. Cependant il n’est pas rare de constater des écarts entre la dose programmée et la dose réellement apportée. Il est donc nécessaire de mettre en place un/des pluviomètres dans la parcelle. Préférer les pluviomètres standards aux pluviomètres de jardin, ces derniers étant moins précis.
Retrouvez toutes les règles de conduite en volume non limitant sur le guide Irrinov maïs grain ou maïs semence.
Conduite en l’absence d’outil de pilotage pour des maïs à plus de 10 F
Les prévisions météorologiques annoncent un climat moins chaud que la semaine passée et quelques pluies fin de semaine à milieu de semaine prochaine. Ainsi, les prévisions d’évapotranspiration (E.T.P) sont environ de 3,5 mm/j contre 4,5 mm/j semaine dernière. Cependant, les besoins en eau augmentent et les quantités de pluie annoncées sont faibles.
– Sols superficiels et sols moyens : l’irrigation peut être déclenchée dans la semaine car les R.F.U. arrivent ou vont arriver à épuisement. La dose apportée sera faible afin de valoriser les éventuelles pluies annoncées fin de semaine ;
– Sols profonds : attendre fin de semaine à début de semaine prochaine selon les secteurs pour irriguer car les R.F.U. sont encore satisfaisantes dans la plupart des situations.
Tenir compte des pluies et du besoin eau en consultant les données météo actualisées avant la première irrigation.
Figure 2 : exemple de bilan hydrique Irré-LIS®, sol de 105 mm de R.U., poste météorologique de Poitiers-Biard, pour un maïs demi tardif semé le 6/04/2016
Recommandations pour les conduites en volume limitant
Avec un volume ne permettant pas de satisfaire les besoins 8 années sur 10, l’objectif est de répartir le volume d’eau disponible pour couvrir au mieux la période de très grande sensibilité au stress hydrique du maïs. Cette période s’étend du stade 15 feuilles au stade limite d’avortement du grain (SLAG), soit 2 à 3 semaines après la floraison femelle. L’irrigation débutera donc plus tardivement qu’avec un volume non limitant les années sèches (un stress modéré en début de cycle est moins impactant qu’un stress tardif).
Cette année, avec un volume supérieur à 150 mm, la date de début d’irrigation ne sera pas différente d’une conduite en volume non limitant. Préférer des doses d’irrigation réduites et plus fréquentes : par exemple, pour un volume total de 150 mm, 6 apports de 25 mm valent mieux que 5 apports de 30 mm et que 4 apports de 38 mm. Enfin, en cas de pluie significative, c’est-à-dire supérieure à 10 mm, repousser l’irrigation d’un jour pour 4 mm de pluie.
Cette année, prévoir une semaine à 10 jours de retard sur le stade floraison femelle par rapport à l’an dernier. Les floraisons devraient se dérouler en moyenne entre le 20 et le 30 juillet.
Figure 3 : exemple de répartition de volumes limitants
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