Depuis début mai, le modèle de prévisions de rendement maïs de Visio-Crop, tourne chaque semaine avec les données météo (Température et Pluviométrie) réelles jusqu’à la date du jour, et avec les données prévisionnelles à 10 jours pour chaque région.
Ce qui permet d’appréhender l’évolution du potentiel selon les conditions. Pour 2022 (courbe rouge), l’indicateur de rendement est en baisse constante depuis les premières simulations de mai et tout particulièrement depuis 6 semaines.
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À cela 2 raisons principales : Les températures élevées qui ont engendré une baisse de la fécondation et le manque de pluie responsable de déficit hydrique. Ces 2 facteurs associés amplifient la dégradation du rendement.
Le NDVI (indicateur satellite), qui exprime un développement de la biomasse, montre un retard important par rapport aux années précédentes.
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Crop tour France
La semaine dernière, Visio-Crop s’est rendu dans plusieurs régions pour se rendre compte de l’ampleur des dégâts :
Photo 1 et photo 2
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Photo 3 et photo 4
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Prévision de rendement par département
Le modèle Visio-Crop calcule un indice de production à l’échelle régionale pour ensuite déterminer un rendement à l’échelle du département.
Les rendements devraient être très hétérogènes comme ils l’ont été pour la culture du blé reflétant la qualité des terres, mais également la conduite en sec ou en irrigué.
Les régions les plus pénalisées sont : Bretagne, Auvergne, Occitanie et Est de la France.
Pour la simulation du 8 aout, au niveau départemental, les rendements devraient s’étaler de 43 à 110 qtx/ha selon les départements.
Le modèle Visio-Crop prévoit une production à 11.77 Mt pour la France. La baisse de production pour 2022 est particulièrement significative, elle devrait être de 18 à 21 % par rapport à l’année dernière qui avait été une année record.
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Un bassin versant se vide uniquement par sa rivière, il est alimenté par les pluies et les pluies sont provoquées par la couverture végétale, plus on augmente la densité végétale plus on a d’eau et moins on a chaud (60% de l’énergie solaire reçue par les sols est évacuée par l’évaporation de l’eau).
Notre référence mondiale en termes de climat d’eau et de biodiversité c’est la forêt de feuillus … à l’opposé on trouve les villes qui sont pires que des déserts de sable ! Actuellement les rivières françaises rejettent entre 50 et 70% des précipitations (La Sèvre Niortaise est à 75% alors qu’il ne faudrait jamais dépasser les 30% …) ce qui provoque des inondations ET un assèchement mathématique des bassins hydrologiques. Inondation c’est quand l’eau part trop vite, sécheresse c’est quand elle est partie trop vite… Avec 10% du volume des inondations on ne parlerait plus de sécheresse.
Les problèmes d’eau ne sont pas agricoles, au contraire ! La France va construire des milliers de réserves collinaires (Caussade) pour protéger la population des inondations qui font des millions d’euros de dégâts tous les ans (et même des morts …), La France va construire des milliers de bassins de rétention (bassines, en Deux Sèvres) pour mettre aux normes les rejets urbains (eaux de ruissellement et eaux usées). En Nouvelle Aquitaine, une simple mise aux normes des rejets urbains dépasse très largement les besoins en irrigation de la totalité de la Surface Agricole Utile, plus de 5 milliards de m3 ! Depuis la covid 19 les ARS ont mis le nez dans les rejets urbains qui polluent massivement et illégalement les rivières, avec le risque de contamination au covid des bassins ostréicoles l’état va mettre enfin aux normes les villes, la mise aux normes consiste simplement à sortir les tuyaux des rivières pour les envoyer dans des bassins de rétention ! Pour la ville de Niort le potentiel en eaux usées et pluies dépasse les 40 millions de m3 … Pour l’Agglo de Bordeaux c’est 1 million de m3 par jour …
80% des assainissements collectifs français ne sont pas aux normes mais conformes … les rejets ne sont pas propres mais conformes aux exigences des services de l’état … Il faut savoir aussi qu’à chaque grosse pluie les stations débordent (il est interdit de polluer les milieux naturels et les milieux aquatiques sont plus fragiles que les sols). Actuellement les polluants sont dilués dans les cours d’eau qui finissent dans la mer via les bassins ostréicoles. Des épidémies de gastro-entérites ont eu pour origine les matières fécales de station d’épuration, on y retrouve aussi des traces de Covid, que se passera-t-il si la prochaine pandémie est plus virulente et qu’elle contamine tous les bassins ostréicoles ?