En 2015, la production française de maïs grain est estimée à près de 13 millions de tonnes, en baisse de 28 % par rapport à 2014. Cette diminution est due à la la fois à une baisse des surfaces (- 13 %) mais surtout du rendement estimé à 83,7 q/ha contre 101,8 q/ha en 2014 (source FranceAgriMer, janvier 2016).
Les humidités du grain à la récolte varient de 21 à 36 % selon les régions. Après séchage du maïs, la teneur en eau des grains est en moyenne de 14,7 %, compatible avec une bonne conservation.
Des protéines en hausse dans toutes les régions
La teneur en protéines de la récolte 2015 est de 8,4 % de matière sèche (MS), en hausse de 0,4 point par rapport à 2014 et proche de la valeur moyenne des cinq dernières années (8,5 % MS). Cette hausse est observée dans la plupart des bassins de production du maïs (figure 1). Un tiers des échantillons affichent un taux de protéines supérieur à 8,5 % MS.
Figure 1 : une augmentation de la teneur en protéines dans la plupart des régions
Des teneurs en amidon et en matières grasses dans la moyenne quinquennale
La teneur en amidon est en moyenne de 75,4 % MS, stable par rapport à 2014. 86 % des échantillons affichent un taux d’amidon supérieur à 75 % MS. Les plus faibles teneurs observées dans certaines régions (Auvergne, Bassin Parisien, Bretagne) sont compensées par des teneurs en protéines plus élevées.
La teneur en matières grasses (4 % MS) est identique à celle de 2014 et à la valeur moyenne des cinq dernières années. On observe des teneurs un peu plus élevées sur les maïs récoltés dans les régions Nord-Loire par rapport aux régions Sud-Loire (4,2 vs. 3,9 % MS).
Les écarts de composition observés s’expliquent en partie par le type de maïs cultivé (corné denté et denté) mais aussi par les rendements plus ou moins importants.
Une valeur énergétique qui reste élevée
La valeur énergétique (EMAn coqs) moyenne du maïs de la récolte 2015 (3727 kcal/kg MS) est proche de celle de 2014 (3705 kcal/kg MS) et de la valeur moyenne observée les cinq dernières années (3720 kcal/kg MS). Ainsi, le maïs de la récolte 2015 confirme une valeur énergétique élevée chez les volailles et assez homogène entre les régions. L’écart maximum observé entre régions ne représente qu’1,7 %, soit 65 kcal/kg MS.
Le Promatest, indicateur du choc thermique reçu par le grain lors du séchage après récolte, a une valeur moyenne nationale de 24 (équivalent mg albumine), en diminution de 3 points par rapport à 2014. Les valeurs de promatest sont corrélées négativement à la teneur en eau des grains à la récolte. Parmi les dix régions enquêtées, huit ont des valeurs de Promatest supérieures à 20, les classant ainsi dans la catégorie des maïs d’assez bonne qualité.