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Mais d’où vient le sapin de Noël de la cour d’honneur de l’Elysée ?

Il sera décoré et illuminé ce dimanche. Haut de 13 mètres, il a été planté il y a 25 ans par Jean-Christophe Bonoron, exploitant agricole à Brassy dans la Nièvre. Renouant avec la tradition séculaire du transport du bois depuis les forêts du Morvan, le sapin de Noël de l’Elysée a été transporté par péniche.

Ce dimanche, un sapin de Noël illumine la cour d’honneur de l’Elysée comme chaque année à quelques jours de noël. Embarqué mardi 5 décembre  à Joigny (Yonne) sur la péniche Le Mirador, il est arrivé au port des Champs-Élysées ce samedi, à proximité du palais présidentiel.

« Les professionnels du végétal sont fiers d’offrir un sapin de Noël naturel à la nouvelle présidence de la République. Ce sublime Nordmann est le reflet du savoir-faire et de la passion des professionnels du végétal. De grande qualité, il est à l’image de l’excellence de la filière horticole française », déclare Benoît Ganem, président de Val’Hor, l’interprofession française de l’horticulture, de la fleuristerie et du paysage.

L’arbre de 13 mètres de haut et de cinq mètres d’envergure a été cultivé dans le Morvan par Jean-Christophe Bonoron, producteur de sapins à Brassy. Son exploitation de 80 hectares s’étend aussi à Dun-les-Places et à Montsauche-les-Settons (Nièvre).

Pour le transporter, « le choix du fluvial est particulièrement pertinent en milieu urbain, très contraint. De façon sécurisée et dans le respect des délais, ce mode de transport permet d’acheminer le sapin de l’Elysée au coeur de l’agglomération parisienne. L’impact de ce convoi pour les riverains – pollution atmosphérique, congestion, nuisances sonores – est bien moins important que par la route » déclare Thierry Guimbaud, directeur général de Voie navigable de France.

Jean-Christophe Bonoron et son épouse, Vanessa, n’en sont pas à leur premier sapin. Cette année, c’est le cinquième qu’ils livrent à l’Elysée. Emmanuel Macron n’a pas changé de fournisseur. Agé de 25 ans, l’arbre a été sélectionné parmi les 40 sapins de plus de 20 ans que les arboriculteurs conservent au fond des parcelles pour les vendre lorsqu’une opportunité se présente.

Le même fournisseur depuis cinq ans

Sinon, la majorité des sapins de l’exploitation de Jean-Christophe Bonoron est abattue âgée de 4 ou 5 ans, lorsque les arbres atteignent au moins 80-100 centimètres de haut. Ses clients sont essentiellement des fleuristes parisiens, de plus en plus exigeants. Ils margent à 100 % leurs sapins à la vente. Autrement dit, un sapin livré dans leur boutique est vendu deux fois plus cher que le prix auquel il a été livré, et qui n’est évidemment pas celui payé sorti des sapinières !  

« Il est de plus en plus difficile de valoriser la qualité des produits livrés, déplore Jean Christophe Bonoron. Les prix de ventes stagnent, voire baissent, alors que les coûts de préparation et d’acheminement des arbres augmentent un peu plus chaque année. »

Auparavant, les arbres étaient vendus en vrac et en bottes. Dorénavant, ils sont expédiés par palettes après avoir été taillés au pied, ce qui nécessite de passer plus de temps, explique encore le producteur.

Invité par Emmanuel Macron, Président de la République, Jean-Christophe Bonoron se rendra à l’Elysée à la mise en lumière du sapin.

Sur son exploitation, la relève est assurée. Les trois fils de la famille seraient prêts à reprendre l’exploitation lorsque leurs parents se retireront. Ils seront la quatrième génération de producteurs de sapins. 50 % des sapins produits sont aujourd’hui des nordmann, 40 % des nobilis et 10 % et des épicéas.

Les producteurs de sapin naturel de l’AFSNN (association française du sapin de Noël naturel), « mettent en avant chaque année leur mode de culture, la qualité de leurs résineux et le faible impact qu’ils exercent sur l’environnement. »

Le Nordmann, sapin préféré des Français

L’an passé, 6,1 millions de sapins naturels ont été vendus en France pour un chiffre d’affaires de 156,5 millions d’euros. Selon l’AFSNN, 3 millions de sapins naturels mesurant entre 1 m et 1,50 m de haut totalisent 49 % des ventes de sapins naturels. 33 % des ventes représentent les sapins naturels de plus de 1,50 m, soit 2 millions d’unités.

« Le Nordmann caracole en tête des ventes, et poursuit sa progression. En décembre 2016, il représentait 75 % des parts de marché en volume. Cette variété, qui génère 80 % du chiffre d’affaires, a été vendue à un prix moyen de 27,60 euros contre 20,20 euros pour l’épicea », rapporte l’association française des sapins de noël naturels (AFSNN). Comme le Nordmann ne perd pas ses épines, les Français achètent dès le début de décembre leur sapin de noël.


En savoir plus : http://www.sapins-bonoron.fr (site du producteur de sapins forunisseur de l’Elysée) ; https://www.facebook.com/sapinsbonoron (page Facebook des sapins Bonoron).

Ci-dessous, les producteurs, Jean-Christophe et Vanessa Bonoron.

Ci-dessous, la coupe du sapin de Noël destiné à l’Elysée de l’année 2016, chez les mêmes producteurs.

 

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