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Maïs, c’est malheureusement la période de la grêle

Les orages des derniers jours ont provoqué localement de gros accidents de grêle, comme par exemple en Lorraine, en Bourgogne-Franche-Comté et en Alsace où les cultures ont été hachées menues. Cet accident climatique se répétant tout au long de l’été, voici un rappel des impacts possibles.

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Avant de juger de l’importance des dégâts, il est recommandé d’attendre que les maïs repartent : une plante fortement lacérée mais dont l’apex est intact (visible à l’intérieur de la tige) redémarrera.

Une culture grêlée est fragilisée

La plante a besoin d’être bien alimentée en eau. Comme la période est pluvieuse, cela ne pose pas de problème immédiat. Plus tard en saison, ce peut être un handicap sauf en secteur irrigué, où les tours d’eau doivent continuer comme sur une culture normale.

Retenons aussi que le maïs est capable de compenser selon le degré d’attaque. On peut en conclure qu’il est rarement intéressant de laisser tomber la culture, d’autant plus qu’un ressemis mi-juin par exemple, hypothèque logiquement le potentiel de rendement.

Quels impacts envisager ?

Les pertes potentielles sont très liées au stade du maïs : la floraison est la période de sensibilité maximale durant laquelle les dégâts sont les plus graves. Les pertes de rendement sont alors dues à la diminution de la surface foliaire efficace (lacération et perte de feuilles), au développement fréquent du charbon commun, Ustilago maïdis, affectant le taux de fécondation et le remplissage du grain (pmg), à la perte de pieds, à la verse et aux chutes d’épis.

Début juin 2018, les maïs du grand quart est de la France (diagonale Verdun – Valence) présentent de 6 à 13 feuilles selon les secteurs et les dates de semis. Le tableau 1 permet une estimation des pertes directes dues à une forte grêle.

Tableau 1 : pourcentages de pertes directes dues à la grêle en fonction du stade de la culture et des dégâts observés

S’il s’agit d’un maïs jeune, par exemple semé en dérobée, mi-mai, on évitera d’appliquer un herbicide foliaire avant l’émergence d’au moins 2 nouvelles feuilles.
 

Didier Lasserre, Yves Pousset, Gaëlle Humbert, Romain Tscheiller (Arvalis – Institut du végétal)

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